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Ujap Quimper 29 : Le professionnalisme ne tient qu'à un panier
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Ujap Quimper 29 : Le professionnalisme ne tient qu'à un panier

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Dominique Le Borgne, président du directoire de l'Ujap Quimper 29, revient sur le choix du club de basket de Quimper de rester SASP malgré une conjoncture difficile.
— Photo : Le Journal des Entreprises



L'Ujap Quimper 29 fonctionne toujours en SASP* alors que l'équipe pro évolue en N1M (troisième division nationale). Pourquoi avoir conservé ce statut ?

Aujourd'hui, ce serait plus compliqué pour le club et nous n'y sommes pas contraints par la Fédération française de basket. Repasser en association ferait qu'on ne formerait qu'une seule structure. D'autant que les joueurs de l'équipe première sont tous professionnels.


Quelles différences percevez-vous entre votre dernière saison en Pro B (deuxième division), il y a trois ans, et aujourd'hui ?

Le budget du club est de 900.000€ pour cette saison, alors que nous étions entre 1,3 et 1,5 million d'euros en Pro B. Demain, s'il y avait une montée, ce serait compliqué : la dynamique sportive ne suffirait pas. Aujourd'hui, les budgets sont de plus en plus rigoureux. 70 % sont consacrés au sportif (masse salariale, frais de déplacement...). Nous n'avons qu'un seul salarié au club, sans compter le staff et les joueurs, qui touchent entre le SMIC et 3.000€ par mois.


Comment se répartissent vos recettes ?

Nous nous reposons beaucoup sur des partenariats privés : environ 120 entreprises sponsorisent le club. Mais le premier partenaire reste la ville de Quimper. Les subventions publiques sont importantes, même si nous ne touchons plus rien du Conseil général et de la Région (50.000 ? en moins). Le reste de l'argent, ce sont les recettes de matchs (Ndlr : entre 1.200 et 1.500 spectateurs par match à la salle Michel-Gloaguen) et la buvette.


La baisse de subventions des collectivités territoriales vous inquiète-t-elle ?

Il y a des incertitudes comme le partenariat privé et la subvention de la mairie. En trois ans, nous avons même perdu 120.000 ? du Département. Nous ne percevons plus d'aide au titre du sport de haut niveau, notre centre de formation n'étant plus agréé par le ministère des Sports, alors qu'il existe toujours. Il faut une volonté des collectivités pour maintenir les clubs de haut niveau. Nous essayons toutefois d'anticiper et restons très prudents, en recherchant des produits supplémentaires.


Votre société dépend, pour beaucoup, du résultat sportif. Cela doit être stressant ?

Quand j'ai repris le club en Pro B, je visais une remontée immédiate. Pour cette saison, l'objectif initial était d'être dans les six premiers et maintenant nous jouons pour ne pas descendre en N2M. Une relégation remettrait beaucoup de choses en cause sur le fonctionnement : nous repasserions en association, nous n'aurions pas le même impact économique et médiatique... Ce serait dangereux pour le club.


Êtes-vous tout de même confiant pour l'avenir du club ?

La situation ne nous empêche pas d'être ambitieux pour l'année prochaine. Nous visons à terme la Pro B, et pourquoi pas le niveau au-dessus. Notre futur budget doit être dans le bureau de la fédération pour le 15 avril. * SASP : Société anonyme sportive professionnelle

Ujap Quimper 29



06 88 63 42 31 www.ujap-quimper.fr

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