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Towt compte investir 40 millions d'euros dans une flotte de quatre voiliers-cargos
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Towt compte investir 40 millions d'euros dans une flotte de quatre voiliers-cargos

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L'entreprise de transport de marchandises à la voile Towt, basée à Douarnenez, dans le Finistère, compte investir une quarantaine de millions d'euros dans une flotte de quatre voiliers-cargo capables de transporter un millier de palettes entre le Havre et New-York en moins de 14 jours.

D'ici 2024, le transporteur à voile finistérien Towt disposera de son propre armement de quatre voiliers-cargo conçus par le cabinet nantais d'architecture navale H&T. — Photo : © Towt

Créée en 2011 par Guillaume Le Grand et Diana Mesa, l’entreprise de transport de marchandises à la voile Towt (6 salariés, 250 000 euros de chiffre d'affaires), acronyme de TransOceanic Wind Transport, a à ce jour transporté plus d’un millier de tonnes de thé, café, cacao, rhum et vin sur les routes maritimes reliant l’Europe au Brésil, à l’Amérique du Nord, aux Açores et aux Caraïbes, ou encore à l’Afrique. « Nous disposons désormais de compétences sur toute la chaîne de transport : sourcing, négoce, affrètement, etc. », souligne Guillaume Le Grand, président de la TPE basée à Douarnenez (Finistère), qui a par ailleurs créé un label de certification pour les marchandises transportées à la voile.

Affrétant jusqu’à présent des « vieux gréements » pour transporter ses marchandises, Towt fait cette année le pari de construire sa propre flotte de quatre voiliers cargos de près de 80 mètres de long et d’une surface de toile de 4 400 m².

Un transport maritime décarboné à 90 %

Des navires ultramodernes conçus par le cabinet nantais d’architecture navale Herskovits & Tobie et utilisant des technologies éprouvées. « Nous ne voulons pas essuyer les plâtres de technologies encore en développement. Nos voiliers disposeront en revanche des meilleures technologies actuelles de prédiction météorologique et d’automatisation pour manœuvrer les voiles », confie Guillaume Le Grand. Le coût de ces navires, capables de transporter un millier de palettes à une vitesse en charge de 12 nœuds et de relier Le Havre à New York en 13 jours et huit heures, est évalué à une dizaine de millions d’euros l’unité. Un investissement conséquent pour l’entreprise de Douarnenez, qui sera notamment financé par une série de levées de fonds.

Soutenu par l’Ademe, le projet peut d’ores et déjà compter le soutien d’une dizaine de chargeurs intéressés par ce transport décarboné à 90 % par rapport aux cargos à énergie fossile, parmi lesquels le chocolatier Cémoi, l’importateur de cafés bios et éthiques Belco ou encore la société EthicDrinks, spécialisée dans les vins respectueux de l'environnement. « Nous prévoyons la mise à l’eau fin 2021 d’un premier voilier-cargo et un début d'exploitation commerciale d’ici début 2022. Trois autres mises à l'eau suivront d’ici 2024 », prévoit Guillaume Le Grand, qui a lancé mi-juillet l’appel d’offres qui lui permettra de choisir le chantier de construction de ces navires d’ici septembre.

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