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Tour du Monde des Ultim : « Cette course inédite appartient aussi au tissu économique local! »
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Emmanuel Bachellerie directeur de Brest Ultim Sailing Tour du Monde des Ultim : « Cette course inédite appartient aussi au tissu économique local! »

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Emmanuel Bachellerie, directeur de Brest Ultim Sailing, la SAS en charge de l'organisation de la première course autour du monde en solitaire et en multicoque, qui s'élancera de Brest fin 2019. Professionnel de la communication et passionné de voile, il était depuis 2013 directeur du pôle institutionnel de l’agence Thomas Marko & Associés. Auparavant, il a été successivement créateur et dirigeant de l’agence Bach & Partenaires puis directeur général adjoint du groupe Ligaris.

Emmanuel Bachellerie, directeur de Brest Ultim Sailing — Photo : Brest Ultim Sailing

Le Journal des Entreprises : Quelles sont les missions et les moyens attribués à Brest Ultim Sailing ?

Emmanuel Bachellerie : Cette SAS qui regroupe six actionnaires (Brest Aim, la Class Ultim 32-23, Actual, Banque Populaire, Macif et Sodebo, NDLR), a été fondée pour gérer les fonds publics et privés nécessaires à l'organisation du premier Tour du Monde en solitaire qui s'élancera de Brest le 29 décembre 2019. Pour l'instant, j'en suis l'unique salarié, mais elle a vocation à se densifier et surtout à choisir les différents opérateurs qui seront en charge des volets sportif, événementiel et communication. Notre objectif est évidemment d'en faire un événement phare de la course au large. Le budget cible a été fixé à 5 millions d'euros, avec une participation des collectivités envisagée entre 2 et 2,5 millions d'euros.

Que peut apporter un tel événement en termes de retombées ?

E. B. : En premier lieu, c'est un gage d'exposition et d'image positive, car la visibilité d'un tel événement, qui sera une première, ira bien au-delà des frontières de la Bretagne. Et cela vaut tant pour le territoire que pour le tissu économique, et ce au niveau de la métropole, mais aussi du département et de la région. Cette course a en effet vocation à intégrer très rapidement le top 10 des événements sportifs français. Je rappelle qu'il s'agit d'un événement inédit, qui se déroulera tous les quatre ans sur une durée relativement longue (entre 45 et 50 jours, NDLR), avec des skippers parmi les meilleurs au monde, et sur le plus grand terrain de jeu qui soit, à savoir la planète.

Pour les entreprises, on a souvent tendance à se focaliser sur la notion de "vitrine", mais il ne faut surtout pas oublier le fait que devenir partenaire d'un tel événement peut agir comme un véritable activateur en interne, car cela donne lieu à des moments extrêmement fédérateurs au sein de l'entreprise. En termes de retour sur investissement pour nos partenaires, on estime que le coefficient multiplicateur se situe entre 6 et 7.

Justement, à combien se monte le ticket d'entrée pour devenir partenaire ?

E. B. : Le plus petit se situe entre 10 000 € et 30 000 €, et permet d'être présent sur le village animations. Entre 60 000 € et 120 000 €, on a un stand de 70 à 80 m² sur le village commercial, où l'on peut exposer son savoir-faire, faire venir ses clients et ses partenaires, etc. Ensuite, à partir de 300 000 € et jusqu'à 1,5 million d'euros, on devient partenaire majeur avec un sticker de 3 mètres de diamètres à son nom sur la grand-voile de chacun des bateaux qui s'élanceront de Brest et bénéficier d'une visibilité dans les médias locaux, nationaux et internationaux. Le partenaire majeur bénéficie également d'une place sur le village commercial, de temps réservés dans l'espace dédié aux relations publiques pour inviter ses clients, ses collaborateurs et ses fournisseurs, etc. Cet événement est une vraie chance pour le territoire, et mon rôle va en partie consister à entraîner avec nous le tissu économique local, car cette course lui appartient aussi !

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