La réunion de l'exécutif de la Région Bretagne à Brest le 16 mai a été l'occasion de refaire le point sur l'avenir du port de commerce. Une réflexion va être entamée pour redéfinir la gouvernance du Syndicat Mixte pour le développement de Brest Iroise (SMBI). Aujourd'hui l'actionnariat est détenu à part égales (25 % chacun) par les quatre actionnaires : CCI de Brest, BMO, le Conseil général du Finistère et le Conseil régional. Seulement, depuis sa création, les choses ont évolué. Le port de Brest est la propriété de la Région Bretagne depuis janvier 2007, à la suite de la loi de décentralisation de 2004. Elle en est l'autorité concédante. « Il faut prendre en compte ces nouvelles relations concédant/concessionnaire (la CCI) dans la nouvelle gouvernance », explique Pierrick Massiot, le président de la Région.
180 M€ d'investissement pour le polder
Cette nouvelle organisation n'aura aucun effet sur l'investissement en cours pour préparer les 36 hectares du polder aux énergies marines renouvelables (EMR). En fait de 134 M€, annoncés fin 2011, la somme investie devrait approcher les 180 M€. « Géographiquement parlant, Brest est bien placé sur les grandes lignes maritimes commerciales. De plus, je ne connais pas beaucoup de port qui puisse offrir 36 hectares aux industriels », vante Pierrick Massiot. Les travaux de stabilisation se feront d'ici fin 2015 pour permettre l'implantation des unités de production des fondations dédiées à l'éolien offshore posé. Au dernier trimestre 2016, un quai de 250 m, une zone de manutention et la totalité des 36 ha devraient être disponibles. Enfin, la dernière étape, en 2017, prévoit la construction d'un quai de 210 m qui permettra l'accueil de pièces très lourdes, pour l'éolien flottant notamment. « Nous discutons avec plusieurs des industriels sur les rangs : EDF, Iberdrola, DCNS, STX. Le but est d'adapter l'aménagement du polder à leurs besoins », ajoute Pierrick Massiot.
Les quatre actionnaires du Syndicat Mixte pour le développement de Brest Iroise ont annoncé une réflexion pour une nouvelle gouvernance de l'instance qui gère le port.
