Gilles Falc'hun ne s'attendait pas à voir autant de monde samedi 15 décembre. Un millier de personnes selon la CFDT, à l'origine de la manifestation (450 selon les gendarmes), sont venues exprimer leur soutien à la Sill, qui emploie 250 personnes à Plouvien et fait vivre 400 producteurs laitiers dans la région. Salariés, agriculteurs ou simples habitants sont venus protester contre le référé porté par un habitant de Plouvien, propriétaire de gîtes ruraux, contre la construction, sur le site de la Sill, d'une chaudière à bois et d'une nouvelle tour de séchage du lait. Une extension qui permettrait l'embauche de «50 à 80 salariés supplémentaires», met en avant le maire de Plouvien, Christian Calvez, très engagé dans le dossier. Sept autres habitants avaient entamé une action en justice mais ont finalement trouvé un accord avec l'entreprise. «9 référés sur 10 finissent par une annulation de permis, déplore Christian Calvez qui s'inquiète. Si la Sill ne peut pas faire son extension à Plouvien, elle ira le faire ailleurs. Ce serait dramatique pour la commune». Le litige porte sur le nom respect de la loi littoral, qui empêche d'étendre l'urbanisation. Christian Calvez est actuellement en discussion avec la commune voisine, Tréglonou, pour lui céder les quelques mètres carrés d'Aber qui classe Plouvien comme une commune littorale. Une procédure qui peut prendre plusieurs mois. Le tribunal devait trancher le 27 décembre sur le référé porté par le propriétaire du gîte rural, Michel Abiven. Contacté par téléphone, il n'a pas souhaité répondre à nos questions.Cité dans le Télégramme (22/12), il défend sa position: «Stigmatiser ainsi la possibilité pour tout citoyen de saisir un juge est non seulement diffamatoire mais antidémocratique».
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