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SenX valorise les données des entreprises
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SenX valorise les données des entreprises

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Mathias Herberts a créé Sen X (ex-Cityzen Data) en 2014. La start-up brestoise, spécialisée dans la collecte et l'analyse des données, à petite comme grande échelle (big data), veut profiter de ce changement de nom pour accélérer à l'international.

— Photo : © Isabelle Jaffré

Nouveau nom pour de nouvelles ambitions pour Cityzen Data, devenue en novembre Sen X. La start-up brestoise de 10 salariés, qui garde son chiffre d’affaires secret pour des raisons stratégiques, entend lever des fonds en 2019. Objectif : accélérer son développement, notamment à l’international avec comme cibles les Etats-Unis, l'Allemagne ou encore les Pays-Bas.

L'éditeur brestois de logiciel pour la gestion et l’analyse de séries temporelles a, au départ, été créé pour gérer les données de Cityzen Sciences, une entreprise qui devait fabriquer des vêtements connectés, liquidée en 2017. Mais la société brestoise avait tout de suite développée sa propre clientèle de façon autonome. Le changement de nom lui permet d’entrer dans une nouvelle ère.

Pas une société de services

« Le marché est en train de mûrir », explique Mathias Herberts, le cofondateur et dirigeant de SenX. Open source, le logiciel Warp 10 s’adresse à deux publics : les entreprises et les développeurs en tant que prescripteurs de la solution. « On n’avait pas réussi à bien communiquer vers eux auparavant. Avec le nouveau nom, on va pouvoir le faire plus clairement. » Avec pour enjeu de démontrer que Warp 10 est plus efficace que les autres solutions du marché.

Warp 10 collecte, gère et analyse des données collectées grâce à des capteurs, des sondes ou le numérique. « Par exemple, il y a plusieurs données qui permettent de déterminer si un avion est en vol : son moteur tourne, son poids sur le train d’atterrissage est égal à zéro, etc. Warp 10 est le cadre qui permet de faire ce genre de calculs complexes, à la fois sur peu de données et sur énormément de données. C’est là la différence avec nos concurrents. On est les seuls à savoir faire ce passage à une grande échelle », explique Mathias Herberts.

SenX travaille aujourd’hui pour des clients dans différents domaines : aéronautique, télécoms, énergie, finance, etc. La start-up a par exemple collaboré avec Amzair sur sa pompe à chaleur connectée, en partenariat avec une autre start-up brestoise, le concepteur d’outils numériques Beable. « Nous ne sommes pas une société de services. On fournit une couche technique pour valoriser la couche métier que nos clients fournissent. On ne fait pas d’applications métiers », indique le dirigeant.

Un message encore compliqué à faire passer en France. D’où une activité assez internationale (entre 20 et 30% de l’activité) qui devrait encore croître dans les années à venir. « Nous sommes optimistes. Nous avons déjà pas mal de clients alors que nous communiquions très peu. Ce qui joue en notre faveur, c’est aussi notre choix de garder la R&D en France. » Un savoir-faire reconnu tout en évitant les coûts liés aux salaires de la Silicon Valley.

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