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Ronan Le Moal, le banquier qui aime les start-up
Portrait Finistère # Banque

Ronan Le Moal, le banquier qui aime les start-up

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Certains pourraient y voir un destin, d’autres un hasard amusant. Ronan Le Moal a grandi au Relecq-Kerhuon. Il est aujourd’hui le directeur général du Crédit Mutuel Arkéa, dont le siège se trouve justement dans cette même commune de 11 000 habitants à la périphérie de Brest. Portrait d’un banquier qui n’hésite pas à investir à titre personnel dans des start-up.

— Photo : Le Journal des Entreprises

« Le Crédit Mutuel de Bretagne, en Finistère, c’est une institution, note-t-il. Plus jeune, je faisais du vélo. Je me souviens que les coupes étaient sponsorisées CMB. Il était partout autour de moi. Comme c’est le cas pour tous les gens qui sont nés ici, en fait ». Cependant, tous n’habitaient pas au-dessus d’une agence : « l’alarme sonnait chez mes parents ! », sourit-il.

De DG de Symphonis à DG d’Arkéa en 10 ans

Au départ, le jeune Relecquois ne pense pas du tout à faire carrière dans la banque. Après des études à Paris (HEC), il rejoint le cabinet Ernst & Young. « Et puis j’ai rencontré Jean-François Hans, en bas de la tour Gan, à la Défense. C’est lui qui m’a fait entrer au CMB en 1995. Pour moi, cette rencontre a été cruciale. »

Autrement dit le point de départ d’une ascension éclair au sein de la banque finistérienne (9 000 salariés ; 1,724 Md€ de PNB). Dix ans plus tard, en mai 2005, on le retrouve dans les colonnes du premier numéro du Journal des entreprises 29 : il vient d’être nommé directeur général de Symphonis, la filiale d’Arkéa qui se transformera, sous son impulsion, en Fortunéo avec le rachat de ProCapital. C’est en 2008 qu’il devient directeur général d’Arkéa, nommé par le nouveau président, Jean-Pierre Denis. « C’est une autre rencontre essentielle pour moi. Je ne serais pas là aujourd’hui sans des gens comme lui ou Jean-François Hans », résume Ronan Le Moal.

Ronan Le Moal, bien plus qu’un banquier

Mais le banquier n’est pas qu’un financier. Passionné de nouvelles technologies, il a investi à titre personnel dans plusieurs start-up et il a rejoint Sébastien Le Corfec et Charles Cabilic pour créer l’incubateur privé brestois West Web Valley. « C’est quelque chose de très gratifiant. Je ne suis pas un entrepreneur comme ces créateurs. Ce qu’ils font est beaucoup moins confortable que ce que je fais moi », confie-t-il avec une pointe d’admiration.

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