
Lors d'une visite sur le port de Brest, Jean-Yves Le Drian, président du conseil régional de Bretagne, a annoncé la stabilisation tant attendue des 44 hectares du polder. Le terrain face à la mer se trouve derrière Océanopolis, à proximité d'Imporgal et du dépôt pétrolier Stock Brest. La CCI de Brest, dans une étude sur le foncier économique (Le Journal des Entreprises janvier2009) a pointé la pénurie de terrains pour les entreprises industrielles dans l'agglomération. La chambre de commerce a alors demandé une accélération du dossier du polder. C'est chose faite depuis le mois d'avril. Cet espace conquis sur la mer existe depuis 1978 et la création de la forme de radoub3. Les sédiments avaient servi à combler l'endroit. Pour être commercialisable, il devait être viabilisé. Après l'explosion de l'usine AZF à Toulouse, le périmètre Seveso s'était étendu et le Polder est resté en friche en raison des coûts de réhabilitation. Pourtant, la CCI a toujours jugé stratégique cet emplacement à vocation industrialo-portuaire. Il y a quelques mois, elle annonçait même avoir perdu un projet d'implantation d'entreprise dans les énergies renouvelables.
Réduction du périmètre Séveso
Propriétaire du terrain racheté à l'État en 2007, la Région Bretagne a enfin décidé d'aménager le polder. La réduction du périmètre Seveso, à partir de 2010, débloque la situation. Il pourra accueillir des entreprises dès 2011. Concessionnaire de la zone, le syndicat mixte Brest Iroise a chiffré le montant des investissements. 6M€ ont d'ores et déjà été engagés pour la première tranche des travaux (12M€ pour 15ha). La seconde tranche est évaluée à 15M€. Lors de sa visite sur le port, Jean-Yves Le Drian affirmait qu'aucune candidature officielle n'avait pour l'heure été déposée en vue d'une implantation. Le président du conseil régional souhaite une zone dédiée à la construction d'éoliennes offshore et sous-marines.