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Plan transports : La fronde des commerçants quimpérois
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Plan transports : La fronde des commerçants quimpérois

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AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE Lancé après le Grenelle de l'Environnement de 2007, la réorganisation de la circulation à Quimper inquiète les commerçants.
— Photo : Le Journal des Entreprises

« Nous ne sommes pas contre un plan transports. Mais ce plan-là, nous n'en voulons pas. » Geneviève Coadour, présidente des commerçants des halles Saint-François et des Vitrines de Quimper, ne mâche pas ses mots. Le Plan transports, porté par Quimper Communauté ne fait pas l'unanimité dans la préfecture finistérienne. Le préfet du Finistère a signé, le 17 juillet dernier, l'arrêté de déclaration d'utilité publique du projet. De quoi attiser la colère des commerçants qui crient au « dogmatisme ». C'est justement cet arrêté qu'ils ont décidé d'attaquer en déposant un recours devant le tribunal administratif. Les usagers ne sont pas en reste. L'Association des usagers de Quimper-Cornouaille a elle aussi décidé d'engager un recours. Les cas où le tribunal casse l'arrêté du préfet sont rares, si bien que le Plan transports paraît inexorablement sur les rails. L'opposition frontale de l'association des commerçants avec la mairie semble atteindre son paroxysme.




Le point de crispation, c'est le stationnement. Pour Geneviève Coadour, « on va supprimer des places de parkings alors que le centre en manque déjà cruellement. Les compensations en périphérie ne résoudront rien. Nos commerces ont besoin de clients, et pour ça, il faut qu'ils puissent se stationner à proximité ». Pour Jean-Pierre Bigorgne, vice-président de Quimper-communauté délégué aux transports, « rien n'est totalement figé. Nous avons tenu compte des réserves émises par la commission d'enquête publique. Le parking Théodore le Hars sera agrandi de 180 places en priorité, et des études plus poussées sont organisées pour voir ce qu'on peut faire sur celui de la Tour d'Auvergne. À Quimper comme ailleurs, le commerce de centre-ville souffre et je comprends l'inquiétude des commerçants. Mais il ne faut pas chercher un bouc émissaire ».








Un projet global

L'arrivée de la LGV en 2017, la nécessité de revoir la circulation et le stationnement dans Quimper ont convaincu l'agglomération de lancer un plan de réaménagement. Il concerne aussi bien la circulation automobile, que les transports en commun, les stationnements en centre-ville comme en périphérie. Coût total : 44 M, cofinancés par le Conseil général du Finistère (4 M), l'État (3,66 M), l'Union européenne via les fonds Feder (1,2 M), et le Conseil régional (1,2 M). Le solde restant sera financé par la ville de Quimper et Quimper communauté dans des proportions qui restent à préciser. Sans compter l'autre projet de transformation de la gare en pôle d'échanges mutlimodal. Le 1er mars dernier, la SNCF, Réseau ferré de France, l'État et les collectivités dont Quimper communauté ont signé un contrat, en vue de la création de ce pôle. Le coût ? 40,7 millions d'euros HT. La municipalité et l'agglomération défendent mordicus leur projet. L'opposition municipale, par la voix de son leader, Ludovic Jolivet, assure qu'elle supprimera tout simplement ce plan si elle accède aux responsabilités en mars prochain. À coup sûr, la Plan transports sera au coeur de la bataille des municipales de 2014.

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