Les créateurs
Thierry Pélabon et Aymeric de Villeneuve se sont rencontrés alors qu'ils travaillaient tous deux pour Vecteurplus à Nantes, un spécialiste de la veille commerciale. Auparavant le premier, ingénieur de formation, a été entrepreneur. Le second a fait carrière dans les télécoms avant de passer 10 ans dans le développement commercial. « Il y a trois ans, on a eu l'idée de créer ensemble un centre de données (data center). On avait la même envie », expliquent les deux hommes. Ils ont donc créé Pebsco Bretagne à l'été 2014.
Le projet
Pour installer leur centre de données, les entrepreneurs ont plusieurs villes en tête : Tours, Le Mans, Beauvais. Leur projet avance d'abord à Rennes, avant qu'ils ne choisissent Brest. « Nous avons rencontré Patrick Monéger de KMPG. Il nous a convaincus d'examiner Brest. Et notre projet a été très bien accueilli par les collectivités », confie Thierry Pélabon.
C'est donc dans la Cité du Ponant que Pebsco va investir un million d'euros pour construire son centre de données, zone de Kergonan. Ouverture prévue en juin. La première salle blanche occupera 140 m². Au total, la capacité prévue atteint 1.000 m². Le site s'adresse aux entreprises et aux collectivités, « indépendamment de leur opérateur télécom ou prestataire informatique. Notre offre est originale en Bretagne. Nous ne proposons aucun service. Notre métier, c'est la commercialisation de baies et leur sécurisation », expliquent les dirigeants. Pebsco fonctionne avec un loyer mensuel et vend, non pas de l'espace dans ses baies, mais une intensité énergétique. « Nos clients ont aussi accès à leurs serveurs, ce qui permet de garder le personnel des services informatiques tout en externalisant les serveurs », précise Aymeric de Villeneuve.
Les perspectives
Le financement de ce premier centre est réalisé par un apport personnel des deux dirigeants avec une participation du Crédit Agricole 29 et une avance remboursable de la Région. Thierry Pélabon et Aymeric de Villeneuve misent sur 700.000 euros de chiffre d'affaires au bout de deux ans. « Uniquement sur ce projet-là ». Car si le principe fonctionne, ils comptent bien le dupliquer ailleurs.
