C’est une économie bretonne résiliente qui ressort des résultats de l’enquête sur les besoins en main-d’œuvre publiée par Pôle Emploi ce jeudi. Malgré la crise sanitaire qui paralyse des pans entiers de l’économie, le taux de chômage reste historiquement bas en Bretagne et le plus bas de France : 6,5 % en 2020 contre 7,2 % au niveau national. Mieux : 30,5 % des employeurs bretons envisagent de recruter cette année avec plus de 139 000 intentions d’embauche exprimées, soit 5,6 % de plus qu’en 2019.
Services et commerce en tête
Une hausse particulièrement portée par la construction (+23,8 %) et les services aux entreprises (+10,9 %), avec une part d’intentions d’embauches concernant les emplois permanents qui restent stables à 62,5 %. À noter également : 66 % des projets d’embauches sont exprimés par des entreprises de moins de 50 salariés. Sans surprise, 61 % des projets de recrutement se concentrent dans les services aux particuliers et aux entreprises, quand le commerce arrive en seconde position (12,1 %).
55 % des employeurs anticipent des difficultés de recrutement
Des chiffres à considérer avec précaution "au regard de l’évolution de la situation sanitaire", nuance toutefois Frédéric Sévignon, directeur régional de Pôle emploi Bretagne, qui rappelle que certains secteurs sont encore à l’arrêt ou ont subi de sévères baisses d’activité : hôtellerie, restauration, transport, événementiel, tourisme, culture, etc. "Ces secteurs continuent d’être très touchés durant la première partie de l’année 2021. Aussi, dans un tel contexte d’incertitudes économiques, les anticipations de besoins en main-d’œuvre pour 2021, qui ont été recueillis entre début octobre et début décembre 2020, sont à considérer avec toute la prudence qui s’impose", prévient-il.
Autre ombre au tableau : 55,3 % des employeurs anticipent des difficultés de recrutement (0,3 % de plus qu’en 2019), et particulièrement dans la construction (79,9 %) et le service à la personne (51,3 %). À l’inverse, le secteur du commerce enregistre une diminution des difficultés exprimées, passant de 47,8 % en 2019 à 39,2 % en 2021.