Brest
Les 3 conseils d'Erwan Le Méné (Ecotree) pour lever des fonds
Brest # Services # Capital

Les 3 conseils d'Erwan Le Méné (Ecotree) pour lever des fonds

S'abonner

En septembre 2019, Ecotree a levé 3 millions d’euros. Une performance pour cette start-up brestoise qui propose d’investir dans les arbres. Son président, Erwan Le Méné, n’est pas étranger au succès de l'opération : lui-même ancien investisseur, il connaît bien les coulisses des levées de fonds.

Ecotree est née de l'idée d'une bande d'amis : combiner développement durable et développement économique. De gauche à droite : Vianney de la Brosse, Théophane Le Méné, Baudouin Vercken et Erwan Le Méné. — Photo : © EcoTree

En moins de trois ans, la start-up brestoise Ecotree (25 salariés, 1 M€ de CA) a levé plus de 4 M€ en deux fois. La société, créée en 2016 par cinq amis, propose d’investir dans les arbres. Un service de valorisation du développement durable qui séduit les entreprises, comme Orange, mais aussi les investisseurs. Ecotree a intégré l’accélérateur breton West Web Valley en 2018. Cet automne, le fonds luxembourgeois Accurafy 4 est également entré au capital, à l’occasion d’un nouveau tour de table qui a atteint le montant de 3 millions d’euros.

L’atout de la start-up est son président : Erwan Le Méné. Ancien investisseur chez Arkea, le cofondateur d’Ecotree connaît les coulisses de ce genre d’opération. « On avait fait une très bonne année 2018. Nous étions à l’équilibre pour la première fois. Je savais qu’il fallait profiter d’être en position de force, avec de bonnes métriques, pour lever des fonds. Ne pas attendre d’être à court de trésorerie », explique-t-il.

Raconter une histoire

Le dirigeant met alors son expérience au service de sa start-up. « On a bien préparé la levée de fonds en amont : combien on voulait ? pourquoi ? En l’occurrence, nous voulions nous développer à l’international. Quand on arrive devant des investisseurs, il faut raconter une histoire précise. »

Imposer le calendrier

L’ancien financier impose aussi un calendrier précis à la quinzaine d’investisseurs intéressés. « Il faut aller vite. Une levée de fonds, c’est comme un bien immobilier. Si on est trop longtemps sur le marché, ce n’est pas bon ! », compare-t-il. Pour Ecotree, la dernière levée de fonds aura mis trois mois et demi, « en enlevant les deux mois d’été ». Autre avantage, mettre les investisseurs potentiels sous pression. « Ils vont toujours vouloir attendre de voir l’évolution de l’entreprise. C’est normal. »

Répartir les rôles

Pour Erwan Le Méné, la réussite des levées de fonds d’Ecotree tient aussi à la bonne répartition des rôles dans la société. « Quand on cherche des fonds, on ne peut pas faire tourner la boîte, fait-il remarquer. En dissociant les rôles, on permet à l’entreprise de continuer de croître, d’afficher de bonnes performances. Cela rassure les investisseurs. »

Brest # Services # Capital # Levée de fonds