Des ouvriers s’activent encore dans les couloirs pour achever les dernières finitions, mais le nouveau siège social de Topigs Norsvin France (17 salariés, 18 M€ de CA en 2022), à Landerneau place du Bois Noir, est bien opérationnel. "Nous occupons les locaux depuis un mois", clame fièrement Rémi Maguer, directeur de Topigs Norsvin France, depuis la grande salle de réunion.
D’un coût total d’un million d’euros, le plateau de 380 m² permet au spécialiste de la génétique porcine de dépasser les limites imposées par son ancienne adresse, à Loperhet.
À commencer par une connexion Internet digne de ce nom. "Nous disposons aujourd’hui de la fibre, ce n’était pas le cas avant. C’était compliqué, car nous sommes souvent en relation avec des collègues européens et avec le siège de Topigs Norsvin International, basé au Pays Bas. Sans oublier les formations en ligne que nous faisons et le transfert de dossiers volumineux", retrace Rémi Maguer.
Désormais équipés de trois salles de visioconférence, les nouveaux locaux devraient permettre toujours selon lui "plus de connexion et d’interactivité vers l’extérieur", notamment envers les clients situés dans tout l’Hexagone. La présence de la RN 12 toute proche a achevé de convaincre Topigs de poser ses valises dans la Cité de la Lune.
Projet " Be One "
Son nouveau siège social sorti de terre, Topigs Norsvin France, dont la coopérative bretonne Even (6 180 salariés, 2,3 Md€ de CA) est aussi actionnaire, souhaite désormais mettre en place son projet d’entreprise "Be One". Une feuille de route avec un objectif simple : faire de l’entreprise le n°1 français de la génétique porcine d’ici 2025. Sa croissance "de 14 % cette année, sur un marché national ayant régressé de 4 à 5 % en 2022" laisse présager les meilleures chances de réussite de ce plan, selon Bert van Meer, directeur commercial de Topigs Norsvin International. Actuellement, Topigs Norsvin France compte 610 clients en France, essentiellement des élevages familiaux avec 280 bêtes en moyenne, dont un éleveur sur deux dans le Finistère.
Avec 22 % de parts de marché national, contre 7 % il y a dix ans, l’entreprise se situe derrière le leader actuel Axiom (25 % de PDM). Pour prendre la première place, "nous allons poursuivre ce que nous faisons aujourd’hui, c’est-à-dire démontrer que notre produit apporte un plus au niveau de l’élevage, assure Rémi Maguer. Il faut, pour les éleveurs, des animaux autonomes, dociles, facile à mener. Ces critères sont la pierre angulaire de la sélection chez nous."
Base de données de 250 millions de porcs
Pour Bert van Meer, l’une des forces majeures de Topigs Norsvin International est "une base de données comptant 250 millions de porcs, et les équipes de chercheurs capables d’y trouver de nouvelles données grâce aux 37 000 calculs d’objectifs génétiques par seconde." Rémi Maguer va dans ce sens. "Topigs Norsvin International a investi 28 millions d’euros en R & D, soit 15 % de son chiffre d’affaires mondial. Dans notre métier, ce n’est pas neutre." Pour lui, ces services et la R & D peuvent faire la différence face aux concurrents sur le marché de la génétique porcine.
