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Le Saint : « La chargée du bonheur crée une cohésion grâce à des ateliers ludiques »
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Lise Tanguy "chargée du bonheur" chez Le Saint Le Saint : « La chargée du bonheur crée une cohésion grâce à des ateliers ludiques »

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Lise Tanguy est "chargée du bonheur au travail" (ou chief happiness officer), au sein du groupe de distribution de produits alimentaires finistérien Le Saint, depuis juillet 2018. Un poste encore peu répandu. Explications avec l’intéressée et Gérard Le Saint, co-président du groupe.

Lise Tanguy, nouvelle "chargée du bonheur" au sein du groupe de distribution alimentaire finistérien Le Saint, organise des cours de cuisine, de sport, des ateliers d’œnologie ainsi que des événements ludiques pour les salariés — Photo : © Isabelle Jaffré

Le Journal des Entreprises : Pourquoi créer un poste de « chargée du bonheur » (« chief happiness officer » en anglais) au sein du groupe Le Saint ?

Gérard Le Saint : Nos effectifs sont passés de 160 salariés à Bourg-Blanc à près de 300 à Guipavas. Il nous semblait donc important de créer de la cohésion entre des collaborateurs, qui travaillent avec nous depuis de nombreuses années, et les nouveaux venus.

Nos parents ont aussi toujours accordé de l’importance à l’ambiance au travail, en organisant régulièrement des moments d’échange et de partage. Une ambiance familiale que nous souhaitons faire perdurer. À travers des ateliers, des questionnaires, la « chargée du bonheur » donne la parole aux salariés, ce qui nous permet d’identifier des problématiques, collectives ou individuelles, et d’y apporter des solutions concrètes et rapides.

Lise Tanguy : Je suis arrivée en juillet 2018, en même temps que l’entreprise a intégré son nouveau bâtiment. Le but était donc de créer une bonne ambiance, de faire du lieu de travail un lieu de vie également.

En quoi consiste ce poste au quotidien ?

L.T. : J’organise des cours de cuisine, de sport, des ateliers d’œnologie, etc. Il y a aussi des surprises, comme des « vélos-blenders », qui permettent de faire des smoothies en pédalant, ou bien offrir une rose, à l’occasion de la journée des droits de la femme, le 8 mars. Ce sont des choses ludiques, auxquelles les salariés sont libres de participer, quand ils le peuvent, ou le veulent, dans la journée.

Côté bien-être, on étudie la possibilité d’installer une salle de sieste à la demande des salariés. On réfléchit aussi à faire venir un ostéopathe pour lutter contre les troubles musculo-squelettiques. Des fruits, du pain et de la confiture sont à disposition tous les jours dans la salle de pause.

« La chargée du bonheur donne la parole aux salariés. »

Dans mon rôle de remontée des informations et de lien avec la direction, nous avons, par exemple, résolu un problème des chauffeurs. La direction a attribué à chacun d’entre eux un transpalette, car la précédente organisation les obligeait à courir après le matériel. Comme les chauffeurs sont les collaborateurs les moins présents sur le site, nous avons aussi mis en place des petits-déjeuners mensuels avec eux et les autres salariés de l’entrepôt pour qu’ils puissent échanger.

Parmi les ateliers organisés par la chargée du bohneur : les vélos préparateurs de smoothies — Photo : © Le Saint

Existe-t-il un profil-type pour occuper ce poste ?

L.T. : Je ne suis pas forcément la mieux placée pour répondre ! J’ai un BTS Management des unités commerciales et une Licence en commerce. Je travaillais auparavant au Brest Bretagne Handball, club dirigé par Gérard et Denis Le Saint, quand on est venu me chercher. Ça s’est fait naturellement, je crois. Il n’y a pas de formation pour être « chargée du bonheur au travail ». Avant de prendre le poste, j’ai pu échanger avec une homologue dans une autre entreprise de Guipavas, l’agence en communication digitale Zip. Mais le poste est encore peu connu dans les entreprises.

G.L.S. : Lise connaît parfaitement les différents services et nos collaborateurs. De caractère enjoué, elle a l’esprit d’initiative. Nous avons donc naturellement pensé à elle pour ce poste de « chief happiness officer ».

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