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Le glacier Jampi structure sa démarche RSE
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Le glacier Jampi structure sa démarche RSE

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Alors que la quatrième génération arrive à la barre du glacier finistérien Jampi, les dirigeants poursuivent leurs efforts pour développer des produits locaux et bio, notamment en structurant la démarche RSE via un bilan carbone.

Jean-Pierre Lallemand et son fils, Jean, le nouveau dirigeant du glacier finistérien Jampi, s'attachent à trouver davantage de produits locaux — Photo : Jampi

Chez Jampi (28 salariés, 3,6 M€ de CA en 2019), l’engagement RSE ne date pas d’hier, "même si on n’appelait pas ça comme ça", fait remarquer Jean-Pierre Lallemand, qui a dirigé le glacier basé à Bohars (Finistère) pendant plus de quarante ans. "Nous avons commencé le bio en 1994, poursuit-il. La proximité, le bio, le respect des produits, c’est historiquement dans notre ADN."

Quatrième génération aux commandes

Depuis vingt ans, l’entreprise familiale née en 1923 utilise dans ses crèmes glacées du lait provenant de la ferme biologique de la Légende, à 50 km de Brest. Cette démarche a notamment permis à l’entreprise d’être référencée par BeReizh, la marque partagée de reconnaissance régionale bretonne et bio.

Des démarches que la PME compte bien accentuer et structurer à l’avenir. Car Jampi, qui fêtera en 2023 ses 100 ans, vient de changer de gérant. Début 2021, Jean Lallemand a pris la direction de l’entreprise familiale à la suite de ses parents, Anne et Jean-Pierre. C’est désormais la quatrième génération qui est aux commandes de la société.

Depuis tout petit, le nouveau gérant de 26 ans s’est impliqué dans l’entreprise familiale. Diplômé de l’IAE de Lille, c’est après un début de carrière dans le monde de la tech et de la logistique que Jean Lallemand est revenu en terre bretonne. Pour reprendre les rênes de Jampi, il a effectué une formation à la technique de la glace italienne à l’Italian Culinary Institute for Foreigners (ICIF) d'Asti pour se perfectionner.

Depuis son arrivée, il s’est notamment attelé à l’élaboration du bilan carbone de l’entreprise et du cycle de vie de quatre produits différents avec des cabinets spécialisés. "Cela va nous permettre de mieux identifier les choses que l’on peut améliorer. Nous discutons aussi avec nos fournisseurs, dont certains, comme notre producteur de lait, sont dans le bio depuis de nombreuses années", indique Jean Lallemand. Jampi attend les recommandations pour la fin d’année mais a déjà impliqué ses salariés dans la démarche. "Chacun a son rôle et peut être moteur. On se rend compte qu’il y a à faire un peu partout", note-t-il.

Davantage de produits locaux

Les principaux chantiers sont cependant déjà bien identifiés : "Nos clients pointent souvent du doigt nos emballages en plastique, donc nous travaillons là-dessus, consent Jean Lallemand. Les gaz réfrigérants sont aussi très polluants et nous étudions donc de nouvelles solutions."

Parallèlement, la PME poursuit ses efforts pour trouver des produits bretons : lait, fraises, avoine, cidre, blé, etc. "Nous n’aurons jamais de fruits de la passion en Bretagne, sourit Jean-Pierre Lallemand. Mais il y a de plus en plus de produits que l’on peut trouver plus près de nous, surtout en bio." Jampi a par exemple trouvé une filière de framboises cultivées à Plougastel et à Nantes.

Pour continuer à développer l’entreprise, le nouveau dirigeant compte aussi apporter une série d’innovations sur les produits. Jean Lallemand souhaite également élargir le périmètre de distribution à destination des professionnels de la restauration et développer la consommation événementielle.

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