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Le distributeur de légumes et alliums Pouliquen veut se développer grâce au bio
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Le distributeur de légumes et alliums Pouliquen veut se développer grâce au bio

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Rachetée en 2018 par Gérard Quillévéré et Pascal Jaouen, l’entreprise de distribution d’alliums et de légumes Pouliquen se développe depuis le Finistère. La nouvelle direction a investi un million d’euros dans un nouveau bâtiment de 500 m² qui va lui permettre de développer rapidement son activité bio.

Gérard Quillévéré dirige Pouliquen depuis 2002 — Photo : Isabelle Jaffré

Entreprise centenaire, Pouliquen (28 salariés, 23 M€ de CA) ne s’endort pas sur ses lauriers. La PME de Cléder, dans le Nord Finistère, est spécialisée dans le conditionnement (60 % de l’activité) et le négoce (40 %) de légumes, plus particulièrement des alliums (oignons, échalotes). Cet été, l’entreprise a inauguré son bâtiment de 500 m² entièrement dédié au développement de l’activité de conditionnement et négoce d’alliums bio. Un investissement d’un million d’euros qui vise à développer la part du bio chez Pouliquen. "Aujourd’hui, le bio représente entre 5 et 10 % de notre activité négoce, indique Gérard Quillévéré, codirigeant de l’entreprise. Avec ce nouvel équipement, nous allons rapidement pouvoir atteindre 15 %."

Un objectif maintenu malgré la crise du bio. "C’est difficile en ce moment sur ce marché car, après une forte hausse de la demande ces dernières années, l’offre a augmenté. Mais dans le même temps, le pouvoir d’achat est en baisse, donc la consommation de produits bio est en baisse", analyse le patron, qui reste cependant optimiste : "La société ne peut pas faire marche arrière sur le bio maintenant."

Fournisseurs locaux

Le directeur n’oppose cependant pas agricultures bio et conventionnelle. "Les deux sont complémentaires et importantes. Nous travaillons d’ailleurs avec tous les producteurs sur des questions de développement durable car ce n’est pas parce qu’une exploitation n’est pas bio qu’elle ne fait rien sur ces sujets. Notre objectif, c’est vraiment d’être partenaires des deux façons de produire", explique-t-il. Pouliquen travaille depuis plusieurs années à trouver des fournisseurs de proximité, à moins de 10 km. "Nos emballages en carton viennent par exemple de l’autre côté de la route", sourit-il. Un atout pendant le Covid, où l’entreprise n’a pas eu de souci de rupture et a travaillé d’arrache-pied pour fournir la GMS.

En 2002, Pouliquen réalisait 3 millions d’euros de chiffres d’affaires avec 15 salariés. C’est l’année du rachat par la société nordiste Demex et l’arrivée de Gérard Quillévéré comme directeur. Il décide notamment de diversifier l’entreprise qui ne faisait que de l’échalote. "Depuis 2003, nous travaillons exclusivement avec la coopérative légumière Prince de Bretagne. J’ai ensuite racheté l’entreprise en 2018 avec le spécialiste de l’export Pascal Jaouen", précise celui qui détient 80 % du capital, contre 20 % pour Pascal Jaouen.

70 % de l’activité à l’export

Les clients de Pouliquen sont la grande distribution mais aussi des importateurs. En 2021, Pouliquen a commercialisé près de 11 000 tonnes d’échalotes et d’oignons, et 11 000 autres de légumes frais (choux, choux-fleurs, brocolis, etc.). Son chiffre d’affaires atteindra 23 millions d’euros sur l’exercice 2021-2022. "70 % de notre chiffre d’affaires se fait à l’export dans plus de 20 pays : en Europe et aux États-Unis, mais aussi aux Émirats arabes unis, Dubaï, Singapour grâce à mon associé qui possède sa propre entreprise de trading grand export", détaille le dirigeant. L’entreprise recrute aussi pour passer de 25 à 28 salariés avant la fin d’année. "Nous embauchons notamment un commercial pour développer spécifiquement l’activité bio", souligne Gérard Quillévéré.

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