Le Crédit Mutuel Arkéa va mesurer sa performance sociétale et environnementale
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Le Crédit Mutuel Arkéa va mesurer sa performance sociétale et environnementale

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Le groupe Crédit Mutuel Arkéa est la première banque française à calculer et publier son impact sociétal et environnemental. Elle a pour cela mis au point une méthodologie, dévoilée ce 20 octobre, pour monétiser des critères comme les émissions de CO2, la consommation d’eau ou encore l’emploi local. Une démarche qu’elle entend appliquer à tout le groupe.

Julien Carmona, président du Crédit Mutuel Arkéa, a présenté la démarche de mesure de la performance globale du groupe bancaire breton — Photo : Simon Cohen

Le groupe bancaire breton Crédit Mutuel Arkéa (11 000 salariés, 2,1 Md€ de PNBA), également présent à Bordeaux, a mis en place une méthodologie qui doit lui permettre de mesurer sa performance globale. Celle-ci associe la performance financière et la performance extra-financière, en termes d’impact sociétal et environnemental.

Urgence climatique et équité sociale

"Avec cette méthodologie le Crédit Mutuel Arkéa se donne les moyens de ses ambitions, clairement affichées il y a quelques mois au travers de son plan stratégique Transitions 2024, d’aller un cran plus loin dans le pilotage de l’ensemble de ses activités, par la prise en compte d’une performance globale", explique Julien Carmona, le nouveau président du groupe. À l’origine de la démarche, il y a la réalisation de l’impact des acteurs économiques sur la situation environnementale et sociétale (lutte contre le réchauffement climatique, action en faveur de l’équité sociale et de l’inclusion, protection des ressources et de la biodiversité…). "Nous devons veiller à diminuer notre impact négatif et augmenter le positif", ajoute le président.

Mais pour influer sur des impacts, encore faut-il les mesurer. Conçue avec l’apport technique du cabinet PwC, la méthodologie, qui se veut ouverte, transparente et objective, prend en compte des indicateurs extra-financiers pertinents pour le groupe et ses parties prenantes comme le nombre d’emplois soutenus, la consommation d’eau, les émissions de CO2, etc. L’avancée est de les convertir en euros, afin d’obtenir un calcul qui s’ajoute à la performance financière.

Première évaluation à 4 milliards d’euros

La première application de la méthodologie a été réalisée au niveau d’Arkéa Banque Entreprises et Institutionnels (ABEI), la filiale du Crédit Mutuel Arkéa dédiée au financement des entreprises, des institutionnels et des professionnels de l’immobilier. Elle va être déployée progressivement à tout le groupe, en s’adaptant à l’information disponible. "Elle évoluera au fur et à mesure que les travaux menés par le groupe sur les données permettront d’affiner la mesure des impacts", indique la direction.

La première évaluation, forcément partielle, donne un impact extra-financier positif de 4 milliards d’euros sur la base des encours de 2020. "Nous avons aussi calculé qu’un million d’euros de financements accordés par ABEI génèrent en moyenne 15 000 euros d’impacts environnementaux négatifs et 335 000 euros d’impacts sociaux positifs", précise Jérôme Grenthe, directeur du pôle services clients et innovation d’ABEI.

Étendre progressivement à l’ensemble du groupe

Sur le plan environnemental, la banque s’interroge sur sa contribution à préserver ou au contraire à détruire des ressources. Est-ce qu’elle génère un impact carbone ? Sur le plan sociétal, le Crédit Mutuel Arkéa mesure, notamment, l’emploi local. Les activités mesurées seront élargies petit à petit à tout le groupe, y compris ses partenaires, clients et fournisseurs au travers des achats, financements et investissements réalisés. La politique RH auprès des salariés est également concernée. Pour l’ensemble du Crédit Mutuel Arkéa, 24 indicateurs d’impact ont été retenus à ce stade pour la mesure des impacts extra-financiers : les externes (relatifs à l’activité des clients et fournisseurs) et ceux liés à l’activité interne de la banque.

L’objectif du groupe breton est d’aider ses équipes dans leur prise de décision : sur les financements, l’optimisation des relations avec les fournisseurs et des politiques achat, la définition et l’évaluation des actions RH. "Nous ne sommes cependant pas dans une démarche de sanction, précise Anne Le Goff, la directrice générale déléguée. Nous ne refuserons pas un projet sur ces critères extra-financiers seulement. Ce sera l’occasion d’ouvrir le dialogue avec nos clients pour les accompagner sur ces sujets. Il y aura même plus d’impact à aider un client qui a une note de 52 pour le faire progresser que de travailler avec un client qui est déjà très bien noté." Cette première mesure pour le groupe, une "T0", va également lui permettre d’évaluer sur le long terme les progrès réalisés et d’établir une trajectoire de progrès.

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