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Le Calvez : Des ambitions nationales
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Le Calvez : Des ambitions nationales

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La société de transport brestoise Le Calvez renforce son activité surgelés. Elle a acquis le groupe TGC (dans l'Ain) et investit 4,5 millions d'euros à Cholet.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Après une période de consolidation, le transporteur et logisticien brestois Le Calvez repart de l'avant. Des développements sont prévus dans les trois activités du groupe familial : transports de gaz et d'hydrocarbure, transport avicole et transports de produits Surgelés. Et c'est cette dernière, Le Calvez Surgelés (520 salariés ; 72 millions d'euros de CA), qui ouvre le bal. Elle représente déjà 60 % du d'affaires du groupe (110 millions d'euros prévus en 2017). Pour renforcer ses positions aux quatre coins de la France, l'entreprise vient de racheter la société TGC basée dans l'Ain (Transports Georges Chenaux, du nom du fondateur).

Une nouvelle filiale qui pèse 14 millions d'euros

Le montant de la transaction, qui comporte aussi le patrimoine immobilier de TGC (25.000 m³ d'entreposage), n'a pas été communiqué. Mais il s'agit d'une belle PME de 102 salariés, disposant de 60 véhicules répartis sur deux sites (Attignat, et Caumont dans le Vaucluse). TGC pèse 14 millions d'euros de chiffre d'affaires. « Cette acquisition fait suite à une longue collaboration depuis dix ans avec cette entreprise, souligne Jean-Jacques Le Calvez, président du groupe (et actionnaire principal). Car nous étions présents jusqu'alors dans l'Ouest de la France et voulions compléter notre réseau avec des partenaires au sud et au sud-est. Pour nos deux entreprises, ce rachat est donc une évolution naturelle, les échanges de flux entre les deux entités étaient déjà forts ». TGC devient donc une filiale de Le Calvez Surgelés, permettant à l'entreprise bretonne de passer de cinq à sept agences (les autres sont Argentan, Noyal, Montauban, Narbonne et Nancy). Le Calvez Surgelés peut ainsi proposer différentes solutions à ses clients, qui sont à 40 % des industriels, à 14 % de la RHF et 13 % du home service. Ils ont besoin des services de l'entreprise pour le transport de produits surgelés en groupage et en lots sur toute la France, pour la logistique et la préparation de commandes de produits surgelés, et pour la location de véhicules avec conducteurs.

150 000 m³ de stockage

Voilà qui porte l'ensemble de l'activité surgelés de Le Calvez à hauteur de 72 millions d'euros de CA pour 520 collaborateurs et une capacité de stockage de 23.500 palettes (150.000 m³). La filiale surgelés, qui, en 2004 réalisait 17 millions d'euros de CA, a ainsi connu une croissance importante. Et ce n'est pas terminé. « Dans le contexte actuel de crise, ce processus de développement est nécessaire, estime Jean-Jacques Le Calvez. Notre entreprise est solide, alors si nous avons des opportunités pour conforter nos marchés, nous les saisissons. D'autant que nos métiers connaissent une stagnation de l'inflation qui fait que nous avons du mal à augmenter nos tarifs. Les appels d'offres qui en découlent et qui créent une tension sur les prix nous obligent à nous inscrire dans ce processus de développement par la croissance externe ».

10 millions d'euros dans des camions

Mais Jean-Jacques Le Calvez n'est pas homme à mettre tous ses oeufs dans le même camion. Le groupe réalise d'ailleurs 30 % de son activité dans le transport et la logistique de gaz et hydrocarbures, et 10 % dans le transport avicole et les coproduits, activités basées, elles, à Brest. Le groupe investit aussi beaucoup pour sa flotte de camions, qui est à 70 % à la norme Euro6. 100 véhicules ont ainsi été rachetés en 2016, pour 10 millions d'euros. Et le P-dg a déjà dans les cartons des projets pour ses entreprises brestoises, qui ont, elles, vocation à rester dans le Grand Ouest. « On les annoncera début 2017 », promet-il. Car les trois activités devraient grandir équitablement : « historiquement, nous sommes un groupe diversifié. Je ne vois pas l'intérêt de nous spécialiser. » Pour l'heure, c'est bien Le Calvez Surgelés qui poursuit son développement, également par une opération de croissance interne.

Une création à Cholet

« Nous voulons renforcer nos positions à l'Ouest de la France, annonce Jean-Jacques Le Calvez. Nos sites d'Argentan et de Noyal-sur-Vilaine saturent, mais ils ont un potentiel de croissance sur les Pays de la Loire notamment. Nous avions un " trou dans la raquette ", pour ainsi dire, dans notre maillage. Nous allons donc investir 4,5 millions d'euros à Cholet ». Le Calvez Surgelés y démarrera début 2017 les travaux d'un entrepôt de 25.000 m³ de stockage (soit 5.000 palettes) sur la Zac des Cormiers. « Nous allons y recruter une trentaine de collaborateurs, pour faire fonctionner ce site qui sera opérationnel début 2018 », ajoute Stéphane Robert, directeur général de Le Calvez Surgelés.

Des partenaires en Europe

Voilà pour le national. Mais l'Europe est aussi une préoccupation du groupe. « Aujourd'hui, cela représente très peu : 5 % du chiffre d'affaires de Le Calvez Surgelés. Mais on y pense. Nous avons d'ailleurs noué des partenariats avec des transporteurs indépendants, espagnol, italien, anglais et allemand, que notre réseau français intéresse aussi », indique Jean-Jacques Le Calvez.

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