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La coopérative Triskalia garde le cap malgré des ventes en légère baisse
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La coopérative Triskalia garde le cap malgré des ventes en légère baisse

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Avec un chiffre d'affaire d'1,9 milliard d'euros en 2016 contre un peu plus de 2 milliards en 2015, la coopérative finistérienne Triskalia parvient à garder le cap malgré les nombreuses crises qui secouent le monde agricole.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Lait : faible progression des prix

«En 2016, la conjoncture a été difficile en production laitière, et elle l’est encore aujourd’hui. Actuellement, même si le cours de la matière grasse progresse, celui de la matière protéique, qui en est un co-produit, reste insuffisant du fait de stocks européens qui pèsent sur le marché. C’est ce qui explique pourquoi les prix progressent lentement», analyse Georges Galardon, le président de la coopérative basée à Landerneau.

Porc et volaille : conjoncture plutôt favorable

En matière de production porcine, « l’appel d’air de la Chine a fait remonter le cours du porc à un niveau aujourd’hui autour d’1,50 €/kg, ce qui permet aux producteurs de refaire leur trésorerie et de reprendre les investissements après 7 ans de crise ». Côté volaille de chair , « l’année a été marquée par l’influenza aviaire. La conjoncture est plutôt favorable, mais les importations continuent d’augmenter. En production d’oeufs , le fait marquant est la désaffection des consommateurs pour les oeufs issus des poules en cage au profit des oeufs issus d’élevages de poules plein air ».

Productions végétales : l'irrigation pour sécuriser la production

Côté productions végétales, Triskalia enregistre une baisse de la production de céréales et une sous-réalisation des programmes de petits pois et haricots du fait de la météo capricieuse. En céréales, la dynamique des marchés a cependant permis le versement de compléments de prix aux producteurs en décembre 2016 et en mai 2017. « En légumes industrie, l’objectif est de développer l’irrigation pour sécuriser au maximum la production », explique Georges Galardon. « Face aux diverses causes des crises agricoles (climatiques ou même diplomatiques comme l’embargo russe), il est de plus en plus souhaitable de faire de la Politique agricole commune (Pac) un instrument économique au service de la compétitivité et de la conquête des marchés », ajoute-t-il.

19 millions de retours financiers pour les adhérents

Dans ce contexte chahuté, la coopérative est tout de même parvenue à verser 19 millions d’euros de retours financiers à ses 16.000 adhérents pour 2016. Avec un chiffre d'affaires de 1,9 milliard d'euros, le résultat d'exploitation atteint les 16,4 millions d'euros et le résultat net est de 10 millions d'euros. Les fonds propres progressent quant à eux de 25% et l'endettement diminue de 18%.

44 millions d'euros investis en 2016

La coopérative, qui investit en moyenne 30 à 40 millions d’euros par an, a investi 44 millions d’euros en 2016 dans ses outils. Avec notamment 15 millions d’euros investis dans l'agroalimentaire (dont 4,5 millions investis à Gelagri Loudéac), 6 millions d’euros dans la nutrition animale, 1,7 million consacrés aux nouveaux silos de Mernel (35) pour la collecte de céréales ou encore 3,9 millions d’euros dans la distribution pour la modernisation du réseau Point Vert / Magasin Vert.

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