Brest
Kohler SDMO : toujours plus international
Brest # Production et distribution d'énergie # International

Kohler SDMO : toujours plus international

S'abonner

Kohler SDMO a choisi une organisation plus globalisée qu'avant. L'usine brestoise et ses 800 salariés est désormais totalement intégrée au groupe familial américain Kohler auquel elle appartient.

Hervé Prigent, dirigeant de l'usine Kohler SDMO de Brest et vice-président marketing de Kohler Power Systems, se heurte comme beaucoup d'industriels à des problèmes de recrutement de main d’œuvre — Photo : © Isabelle Jaffré

Deux ans après avoir adopté le nom de sa maison mère américaine Kohler (35 000 salariés dont 4 000 pour la division « Power Systems », chiffre d'affaires non communiqué), le spécialiste brestois de groupes électrogènes SDMO a bouleversé son organisation. « C’est à cette époque que le groupe est passé d’assembleur à fabricant », explique Hervé Prigent, ancien directeur général de SDMO Industries, désormais vice-président Marketing Power Systems de Kohler. Car ce premier changement en a amené d’autres. « On s’est adapté aux besoins de nos clients », indique le dirigeant finistérien.

Organisation globalisée

L’organisation géographique ne correspondait plus aux attentes du marché, dominé aujourd’hui par les grandes entreprises américaines ou chinoises (Alibaba, Huawei…), pour des data centers. « Nos clients sont globaux et ils ont une demande forte de sécurisation. »

Kohler a donc adopté une organisation plus globale, où les salariés français sont beaucoup plus intégrés au groupe et à ses différents sites aux États-Unis, au Brésil, en Chine, à Dubaï, etc. À l’image de l’ancien directeur général, qui chapeaute désormais tout le marketing de la division « Power Systems » (groupes électrogènes, NDLR) du groupe. L’usine brestoise de 52 000 m², qui pèse entre 400 et 500 M€ de chiffre d'affaires, est le site « back-up » (de secours), de l’usine américaine de Kohler. « C’est important pour être réactif. Quand on fait appel à nous, il y a souvent urgence. »

L'usine Kohler-SDMO de Brest a été agrandi en 2016 — Photo : © Kohler SDMO

Sur les 800 salariés brestois, ce sont surtout les équipes marketing, ingénierie et commerciales qui sont concernées (500 personnes). « On tourne beaucoup plus qu’avant. On travaille en anglais. Notre chance, à Brest, est d’être au centre du monde, sourit Hervé Prigent. Avec le décalage horaire, on travaille avec les Américains le matin et l’Asie l’après-midi. » Les commerciaux et salariés du marketing brestois travaillent dans les différents bureaux de Kohler à travers le monde, et les ingénieurs main dans la main avec leurs homologues américains.

Recrutements difficiles

La discrète SDMO - qui ne révèle pas son chiffre d'affaires - est plus internationale que jamais. « C’est une opportunité pour les jeunes », soutient le dirigeant. Pourtant, comme dans tout le secteur industriel, l’entreprise peine à recruter. 40 à 50 embauches sont en cours et SDMO recherche également 20 alternants. « Nous sommes peut-être victimes de notre discrétion, reconnait-il. Pour l’usine, on a un problème de manque de main-d’œuvre formée. Pour le reste, on se heurte à des candidats qui n’ont pas un niveau d’anglais suffisant ou qui ne veulent pas voyager. Or, les rotations à l’étranger sont désormais indispensables. »

Kohler SDMO multiplie donc les actions comme les "job datings", mettant notamment en avant le sponsoring de l'équipe de foot anglaise Manchester United pour séduire les jeunes. La société prépare aussi ses prochains défis : des produits plus puissants, moins polluants, plus connectés, etc. À Brest, des investissements sont aussi prévus à moyen terme. L’usine possède une réserve foncière de 10 000 m².

Brest # Production et distribution d'énergie # International