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Intrados et L'Atelier du Marin s’allient pour concevoir un bateau écologique
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Intrados et L'Atelier du Marin s’allient pour concevoir un bateau écologique

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Le cabinet d’architecture navale Intrados et le chantier naval L’Atelier du Marin unissent leur savoir-faire pour mettre au point un bateau polyvalent et écologique : l’Armen-500. Un premier engin démonstrateur est en location cet été à Audierne, dans le Finistère.

Baptiste Bosser, Kieran Vantourout et Théo Moussion, associés dans le projet de bateau polyvalent et écologique Armen-500 — Photo : Jonathan Konitz

Une coque en plastique recyclable, un moteur thermique de 115 chevaux et une durée de vie de 85 ans. Sur le plan des caractéristiques, le bateau Armen-500 a de quoi séduire. "C’est un petit 4x4 des mers, adapté à un vaste public : plaisanciers débutants ou confirmés, professionnels de la mer, gendarmerie, douanes, décrit Théo Moussion, fondateur du cabinet d’architecture navale Intrados à Audierne (Finistère), en charge de la partie conception du navire. "Le bateau est très maniable donc il peut même trouver sa place sur un lac avec un système de location pour les touristes."

Un démonstrateur à Audierne

La coque est fabriquée chez Cadiou Chaudronnerie Plastique à Locronan, et le bateau est assemblé par le chantier naval L’Atelier du Marin (2 salariés, 120 000 euros de chiffre d’affaires) à Plozévet. "La coque ne subit pas de corrosion, ne craque pas et ne nécessite pas de traitement antifouling, une peinture anti-algue cancérigène et nocive pour l'environnement. C'est une sacrée économie sur les frais d'entretien. Quand la coque arrive en fin de vie, elle est recyclée", vante Kieran Vantourout, président de L'Atelier du Marin.

Si la production n’a pas encore débuté, un démonstrateur est disponible à la location tout l’été à Audierne. Les premiers retours d’utilisateurs seraient très positifs, selon Théo Moussion et Kieran Vantourout. "Mettre au point le démonstrateur nous a coûté 65 000 euros, dont une grande partie en fonds propres et une subvention de 14 000 euros de la Région Bretagne", confie l'architecte naval.

Les prospections vont bientôt débuter, ainsi qu’un "tour de France" pour présenter le bateau. Une participation au salon nautique de Paris est aussi programmée, mais l’Armen-500 attire déjà des marques d’intérêt venues de l’étranger. Le prix de vente est estimé aux alentours de 55 000 euros, avec des options de personnalisation poussées.

Une signalétique électroluminescente

Troisième larron à venir se greffer au projet : Baptiste Bosser, le président et fondateur de l’entreprise lyonnaise de signalétique Was Light (20 salariés, 1,2 M€ de CA). Sa technologie vient équiper l’Armen-500 sous la forme d’une bande adhésive électroluminescente de moins d’un millimètre d’épaisseur collée sur les côtés du bateau. Elle permet de mieux identifier l’embarcation, par brouillard ou de nuit, grâce à une lumière sans halo visible de très loin. Il en explique le principe : "Ça n’éclaire pas, ça signalise. Le phosphore qui la compose a une durée de vie de 15 000 à 20 000 heures." Reconnue, la technologie équipe déjà le bus du Président de la République et les forces de l’ordre.

Bien que l’Armen-500 soit encore en pleine phase de séduction, aussi bien des acheteurs que des investisseurs, l’équipe a déjà de la suite dans les idées en cas de succès. Dont un projet de modèle avec un moteur 100 % électrique, toujours dans un souci d’écologie.

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