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Ino-Rope remplace le métal par des fibres textiles techniques
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Ino-Rope remplace le métal par des fibres textiles techniques

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Thibault Reinhart et Julien Barnet ont créé la société Ino-Rope à Concarneau en 2013, une entreprise spécialisée dans les fibres textiles haute technologie qui multiplie les innovations dans le domaine du nautisme et de l'industrie. Après une phase de structuration, elle accélère désormais à l'international et cherche des fonds.

Thibaud Reinhart a créé la société Ino-Rope avec son associé Julien Barnet en 2013 — Photo : © Jean-Marc Le Droff / Le Journal des entreprises

« Notre objectif est simple : remplacer tout ce qui est métallique par des solutions à base de fibre textiles synthétiques, et ce dans tous les domaines », résume dans un sourire Thibault Reinhart. En 2013, après une carrière de skipper, cet ingénieur naval de formation et développeur web décide de s’associer à l’un de ses amis, Julien Barnet, préparateur de bateaux et mateloteur. « Il venait d’inventer un prototype de poulie textile à la résistance incroyable malgré sa légèreté, et qui ne rouille pas. On s’est dit qu’il y avait un réel potentiel et qu’il fallait développer le concept », explique Thibault Reinhart.

Un pari gagnant : après avoir élargi sa gamme grâce à plusieurs innovations chaque année, il a créé la société Ino-Rope. Elle emploie désormais une quinzaine de salariés dans ses nouveaux locaux de Concarneau (Finistère) et a réalisé un chiffre d’affaires de 470 000 euros en 2018. Après avoir séduit le monde du nautisme, avec ses accessoires d’accastillage en fibre textile haute technologie, Ino-Rope et ses innovations intéressent désormais aussi le monde maritime et l’industrie.

Partenariats avec de grands acteurs industriels

Récemment, Ino-Rope a ainsi développé des lignes de mouillage permanentes qui ont séduit le port de Lesconil. Des cordages nouvelle génération, légers et capables de se substituer aux lourdes chaînes habituellement utilisées dans ce domaine, et limitant considérablement l’impact environnemental de ce genre de dispositif. « On a aussi refait tout le parc d’aquaculture d’Algolesko, à Riec-sur-Belon, en remplaçant tous les cordages sur lesquels sont cultivées les algues », poursuit Thibault Reinhart.

Au fil du temps, Ino-Rope a également noué des partenariats avec de grands acteurs industriels, comme Airbus et Enedis, pour lesquels la société concarnoise a notamment conçu des câbles textiles capables de faire transiter de l’énergie et de l’information en plus de supporter de lourdes charges. « La R&D est prépondérante chez nous », résume d’ailleurs Thibault Reinhart.

Levée de fonds en cours

Et si Ino-Rope vend déjà ses produits à l’étranger grâce à son site web et son réseau de distributeurs, les deux associés comptent accélérer à l’international. Refonte du site, salons, nouveaux distributeurs… « À l’heure actuelle, l’export représente 15 % de l’activité. On espère porter ce chiffre à 20 % d’ici à mi-2020 », confie Thibault Reinhart.

Pour se développer, les deux associés viennent également d’investir 70 000 euros dans un banc de traction de 20 tonnes de capacité, prévoient trois nouvelles embauches et organisent actuellement une troisième levée de fonds d’un montant de 600 000 euros.

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