Sept millions d’euros. C’est le montant investit par Jacques et Olivier Barreau dans leur nouvelle chocolaterie inaugurée en octobre à Morlaix, et qui abrite également une boutique et un parcours de visite. Un bâtiment de 2 500 m² d'où sortiront chaque année 500 tonnes de chocolat, contre 350 tonnes dans leur ancien site de production, désormais uniquement dédié à la torréfaction de café. Il faut dire que l’entreprise, qui mise sur le transport à la voile pour décarboner sa production, a le vent en poupe. Avec 350 tonnes de chocolat et 60 tonnes de café vendues l’année dernière dans plus de 800 points de vente dans le Grand Ouest et jusqu’aux portes de Paris, Grain de Sail affiche un chiffre d’affaires de 8 millions d’euros et une croissance qui frôle chaque année les 50 % depuis sa création, en 2012.
Nouvelles chocolateries et nouveau voilier cargo en vue
"On devrait dépasser les 12 millions d’euros de CA en 2022", confie ainsi Jacques Barreau, qui emploie à l’heure actuelle 37 salariés. Parmi eux, quatre marins qui forment l’équipage de Grain de Sail I, son voilier cargo de 24 mètres et d’une capacité de 50 tonnes, qui assure actuellement le transport de 50 % de ses matières premières. D’ici 2023, il sera rejoint par Grain de Sail II, un voilier de 50 mètres à 7 millions d'euros capable de transporter 350 tonnes de marchandises à une vitesse de 12 nœuds pour rallier New York et la République Dominicaine. "Ce second navire, qui bénéficie des dernières technologies issues de la course au large, va nous permettre de décarboner 100 % du transport de nos matières premières d’ici 2024", se félicite Jacques Barreau.
Pour continuer à étendre sa zone de chalandise tout en minimisant le bilan carbone du transport terrestre de ses produits, Grain de Sail veut désormais s’implanter plus au Nord, à Dunkerque, où elle prévoit d’investir entre 12 et 14 millions d’euros dans une usine de 5 000 m² capable de produire plus de 1 000 tonnes de chocolat et de café par an. Un projet qui devrait sortir de terre fin 2023 et employer une vingtaine de salariés supplémentaires. Et pas question de s’arrêter en si bon chemin : les frères Barreau sont d’ores et déjà à la recherche d’un site dans le Sud Ouest pour y implanter une troisième unité de production. En parallèle, ils planchent également sur la création d’une fondation et de leur propre charte de commerce équitable.
