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Eureden veut installer 20 à 25 jeunes agriculteurs par an
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Eureden veut installer 20 à 25 jeunes agriculteurs par an

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Le groupe alimentaire coopératif breton Eureden doit faire face au défi du vieillissement de ses éleveurs, et souhaite être un soutien de poids pour les jeunes exploitants. Eureden mise aussi sur une part croissante des outils numériques au sein des exploitations, afin d’optimiser au mieux les productions laitières et bovines.

Eric Le Borgne, Armelle Guy et Frédéric Conq lors de l’assemblée générale d’Eureden — Photo : Jonathan Konitz

La coopérative bretonne Eureden (8 500 salariés, 3,1 Md€ de CA) tenait le 23 mars son assemblée générale annuelle dans le Finistère. Le moyen de faire le point sur l’activité lait et bovins. Sur l’exercice 2021-2022, l’abattage de bovins a connu une baisse de 4 % sur le plan national contre une hausse de 4,5 % pour Eureden. "Nous nous en sortons mieux que le marché", se félicite Frédéric Conq, administrateur et accessoirement producteur de lait et de pommes de terre. Le cheptel mère traverse une baisse de l’ordre de 2,5 à 3 % chaque année (projection 2021-2030)

Dans le même temps, le volume lait a chuté de 3 % pour Eureden contre 1 % à l’échelle de la France. Avec une diminution de 3 à 5 % des exploitations chez Eureden ces dernières années. La pyramide des âges des producteurs suscite aussi l’inquiétude. "C’est l’une des raisons de cet écart (de production) entre nous et le reste de la France", avance Armelle Guy, directrice des productions laitières et bovines de la coopérative Eureden. "Nous avons perdu 35 exploitations, en lait, sur le dernier exercice."

Eureden, béquille financière des nouveaux exploitants

Si le métier d’exploitant continue d’attirer, la question de la pérennité de l’installation est vitale. D’elle dépend le renouvellement des générations de producteurs. Eureden a donc mis en place un accompagnement financier poussé. "L’idée est d’installer 20-25 jeunes par an, projette Frédéric Conq, de les guider vers les bons choix notamment dans les relations bancaires. Nous avons la possibilité, et c’est un mécanisme encore peu employé, d’investir dans le capital d’une nouvelle exploitation. Une participation provisoire pour aider au démarrage, et se retirer après 5-7 ans."

Outils numériques

Eureden souhaite également amener ses adhérents vers le chemin des nouvelles technologies. Les outils "I-Farm" et "Cow’line" accompagnent respectivement la production de viande et de lait, en fournissant aux exploitants divers indicateurs de performances technico-économiques.

"Pas besoin d’attendre la sortie comptable pour faire le point, il est possible de le faire à chaque lot qui sort. Ces outils permettent d’optimiser", veut convaincre Eric Le Borgne, directeur du groupement bovin-viande chez Eureden.

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