Enag : Le choix des énergies d'avenir
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Enag : Le choix des énergies d'avenir

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L'ENJEU Spécialisé dans la conversion d'énergie en milieux extrêmes, le groupe quimpérois compte renouveler sa gamme de produits et se positionne sur des projets innovants, en misant beaucoup sur les énergies marines renouvelables.
— Photo : Le Journal des Entreprises

Basée dans la zone industrielle de Kerdroniou Est, Enag fêtera ses 70 ans d'existence l'an prochain. Une longévité qui s'explique par « une organisation capable de se réinventer et de se redresser », selon Henri Le Gallais, président du groupe quimpérois, qui a succédé à Didier Margerand en 2014.




« Des chargeurs de batterie de forte puissance »

L'entité, qui développe et fabrique des équipements de conversion d'énergie adaptés dans un environnement sévère, se décompose en deux entreprises : Enag et Cristec. Rachetée en 1993, cette dernière est spécialisée dans l'énergie embarquée pour la navigation de plaisance. Si elle ne sait pas encore comment marquer cet anniversaire symbolique, la société mère ne manque pas de projets. D'abord, Enag souhaite renouveler sa gamme de produits standards, elle qui conçoit notamment des chargeurs, alternateurs et autres matériels d'électromécanique et d'électronique de puissance. « D'ici fin 2016, nous allons sortir de nombreux produits, notamment des chargeurs de forte puissance pour le marché de la marine, annonce le président. Cela équivaut à cinq ingénieurs à temps plein chaque année ». Enag a également élaboré de nouveaux moteurs à courant continu destinés au marché maritime, et Cristec des chargeurs de batterie spécifiques pour les bateaux de plaisance. Au total, le groupe industriel travaille avec plus de 600 clients dans trois secteurs majeurs à dimension nationale et internationale : la Défense, le ferroviaire et la marine (professionnelle et de plaisance). Dans ce domaine, il est intervenu dans le chantier de l'Arpège, le chalutier du futur de la Socarenam, à Boulogne-sur-Mer (62) (lire aussi page 3). Parallèlement, l'aéronautique et l'automobile ont pris moins d'importance au fil des ans. « Nous ne sommes pas faits pour réaliser des produits de série », rappelle Henri Le Gallais.




Le potentiel des EMR

En revanche, le dirigeant mise beaucoup d'espoir pour les EMR (énergies marines renouvelables), notamment les hydroliennes. « Nous sommes capables de travailler non seulement sur des turbines de 30 à 1.500 kW, mais également sur toute la partie électronique de puissance et redressement, revendique-t-il. Notre valeur ajoutée, c'est de fabriquer une machine capable de fonctionner cinq ans sous l'eau ». Ainsi, Enag collabore actuellement avec deux acteurs majeurs de l'hydrolien, participant déjà à des projets innovants dans le domaine. Dernier exemple en date, la fabrication de la génératrice de l'hydrolienne Sabella D03, immergée dans l'estuaire de l'Odet.




Une croissance stabilisée

Cette stratégie ne s'accompagne pas véritablement d'une forte croissance. Le chiffre d'affaires des deux entreprises atteint 13 millions d'euros en 2015 (dont 25 % consacrés à l'export), soit trois millions de moins qu'il y a deux ans. « Mais 2013 était une année assez exceptionnelle en terme d'activités », justifie le dirigeant. Le groupe emploie actuellement 90 à 95 salariés, qui travaillent depuis 2009 dans un bâtiment HQE (Haute qualité environnementale) de 5.500 m², et prévoit « un flux normal d'embauches ».



Édouard Daniel

Groupe Enag



(Quimper) Président : Henri Le Gallais Effectif : 95 salariés 13 millions d'euros de chiffre d'affaires 02 98 55 51 99 www.enag.fr

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