DCNS a de quoi se réjouir : l'Etat vient d’annoncer aujourd'hui la notification du marché de la nouvelle frégate de taille intermédiaire (FTI) Belharra qui sera conçue et développée par DCNS en co-maîtrise d’œuvre avec Thales, pour le développement du radar de nouvelle génération. « Le lancement du programme FTI profitera aux bassins d’emplois du groupe DCNS, au premier rang desquels le site DCNS de Lorient et de ses partenaires sous-traitants : la conception des frégates Belharra représente environ deux millions d'heures de travail pour les bureaux d'études de DCNS. Pour l'ensemble du groupe DCNS, la réalisation d'une frégate Belharra représentera en moyenne deux millions d'heures de travail dont trois cent mille heures pour les bureaux d'étude », indique le groupe.
Dans le détail, la conception système de traitement et d'équipements stratégiques sera assurée aux deux tiers à Lorient, le tiers restant se répartissant entre les sites de Toulon (Le Mourillon, Ollioules), Bagneux (Hauts-de-Seine), Nantes-Indret (Loire-Atlantique) et Ruelle (Charente). La conception des frégates en elles-mêmes reviendra aux deux tiers à Lorient (un tiers répartis essentiellement entre Bagneux et Toulon-Le Mourillon). Enfin, la fabrication sera assurée à 80 % par DCNS Lorient et ses sous-traitants et à 20 % par Nantes-Indret et Ruelle.
Frégate de premier rang d’un déplacement de 4 000 tonnes à vocation de lutte anti sous-marine, la version française de Belharra est destinée à répondre à l’ensemble des besoins nationaux. Elle sera dotée de capacités d'autodéfense élargies et de projection de forces spéciales. Enfin, elle intègrera le nouveau radar à quatre antennes planes Sea Fire de Thales et sera équipée des missiles Aster 30 de MBDA.
L'enjeu consiste à concevoir une nouvelle génération de frégates "pour digital natives". « Nous ne comptons pas en rester à cinq frégates, le marché est estimé à une trentaine d'unités à l'export », rappelle le siège de DCNS France, joint ce 21 avril par la rédaction du JDE.
