Après avoir repris en début d’année les entreprises Espace Service Entretien à Quimper et Poher Propreté à Carhaix, le groupe finistérien Corser continue d’élargir sa zone d’activités. Sélectionné l’année dernière par Bpifrance pour intégrer son accélérateur, Corser s’est en effet fixé pour objectif de doubler de taille d’ici quatre ans. "Nous changeons de braquet", confirme Nicolas Le Bars, qui a repris l’entreprise en 2003 avec son associé Maxime Laizé. "L’activité se porte très bien et nous sommes en croissance de 60 % malgré nos deux rachats du début d’année", poursuit le dirigeant, qui emploie à ce jour plus de 600 salariés pour un chiffre d’affaires qui devrait atteindre les 12,50 millions d’euros en 2021.
"Même philosophie et même qualité de service"
Pour continuer à se développer, Corser se structure en rassemblant toutes ses entités sous une seule bannière : le groupe Devanse. En parallèle le groupe de propreté, désormais bien implanté dans le Finistère et le Morbihan, accompagne également ses clients qui se développent en dehors de sa zone d’activité en misant sur son "cartel", un réseau breton d’entreprises indépendantes et partageant les mêmes valeurs. Et si ce nom de "cartel" est parti d’une plaisanterie, son efficacité a tout du sérieux qui caractérise Corser. "Il s’agit d’entreprises qui ont la même philosophie que nous, dont les dirigeants sont actionnaires et qui placent la qualité de service et la réactivité au premier rang de leurs priorités", détaille Nicolas Le Bars. Des entreprises qu’il a rencontrées par l’intermédiaire de la Fédération des entreprises de propreté : SBN (200 salariés) dans les Côtes-d’Armor, Richard Nettoyage (200 salariés) dans le Morbihan et ABC Net (80 salariés) en Ille-et-Vilaine.
Répondre à des appels d’offres couvrant toute la Bretagne
"Ce cartel nous permet de répondre aux demandes de nos clients en sous-traitance, tout en nous portant garants du bon suivi du chantier. Au moindre problème, c’est nous qu’ils peuvent appeler directement", souligne le dirigeant qui, à l’inverse, peut lui aussi sous-traiter pour ses confrères du cartel dont les clients s’installent dans le Finistère. De quoi, aussi, lui permettre de se positionner sur de nouveaux marchés en répondant à des appels d’offres privés couvrant toute la Bretagne, et lorgner du côté de la Loire-Atlantique pour élargir son cartel et répondre à des appels d’offres nationaux. "Ça nous donne une sacrée force de frappe, mais notre objectif n’est pas d’écraser la concurrence : nous voulons simplement satisfaire nos clients", insiste Nicolas Le Bars qui n’emploie d’ailleurs aucun commercial pour trouver de nouveaux marchés. "Nous misons tout sur la qualité de nos prestations et sur notre réputation", confie celui qui, comme ses confrères, doit cependant faire face à un problème de taille : les difficultés de recrutement. "C’est un véritable frein à la croissance : nous devons refuser trois à quatre contrats par semaine faute de personnel", regrette le dirigeant qui, pour attirer de nouveaux talents, a recruté cet été une responsable RH afin de promouvoir les différents métiers de l’entreprise ainsi que sa politique RSE mettant l’accent sur le bien-être au travail.
