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Coronavirus : Savéol cherche des débouchés pour ses fraises et ses tomates
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Coronavirus : Savéol cherche des débouchés pour ses fraises et ses tomates

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La coopérative maraîchère bretonne Savéol vit un début de saison de la fraise catastrophique. Face à une demande atone due notamment à l'engouement pour les produits de première nécessité au début du confinement, l'entreprise travaille pour trouver de nouveaux débouchés.

Avec la fermeture des restaurants, cantines et des marchés de plein air, la coopérative Savéol doit trouver d’autres débouchés pour ses fraises et ses tomates — Photo : © Isabelle Jaffré - Le Journal des entreprises

Début de saison compliquée pour la coopérative maraîchère Savéol (325 salariés, 188 M€ de CA). « On s’adapte », souffle Ronan Loison, le nouveau directeur général. L'entreprise de Plougastel-Daoulas (Finistère), producteur de fraises et de tomates, a dû d’abord faire face à l’inquiétude de ses salariés à l'annonce du confinement. « Beaucoup ne sont pas venus travailler car les consignes données dans les médias n’étaient pas claires. » Une situation qui revient dans l’ordre petit à petit. « Au début de la deuxième semaine, nous avions tout de même une perte de 20 % des effectifs avec les problématiques de salariés fragiles qui ne doivent pas revenir et ceux qui doivent garder leurs enfants. »

Photo : Les Salines de Guérande

La grande distribution en soutien

Deuxième enjeu pour la coopérative : le mauvais timing de la crise sanitaire pour sa récolte de fraises. « En début de semaine dernière, la demande s’est effondrée, le marché était atone. » Une catastrophe pour ce fruit fragile qui arrive à maturité en mars. « Cela a été violent. Nous avons réagi en interpellant la profession », indique Ronan Loison. Objectif : communiquer sur le produit. « En début de confinement, les consommateurs se sont concentrés sur les pâtes, le riz, les pommes de terre et pas du tout les fruits frais, comprend-il. Mais la grande distribution nous a soutenus. Elle a cessé les importations de fraises d’Espagne, elle a mis nos produits en avant. On sent une mobilisation de tous. »

Trouver de nouveaux débouchés

Le problème des consommateurs réglé, Savéol s’attaque désormais aux problèmes des clients : « Si les grandes et moyennes surfaces restent ouvertes, les restaurants, les cantines et une bonne partie des marchés de plein air ont fermé… Il faut trouver d’autres débouchés pour nos fraises comme pour nos tomates. On se bat au jour le jour pour cela », explique le directeur général.

Ronan Loison veut cependant rester optimiste. « On ne sait pas combien de temps cela va durer. Mais nous allons trouver des débouchés. On est sur le pont tous les jours pour y arriver. Nous allons continuer à nous battre avec les maraîchers. »

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