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Coronavirus : Cloître Imprimeurs et l’Imprimerie du commerce font le dos rond
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Coronavirus : Cloître Imprimeurs et l’Imprimerie du commerce font le dos rond

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L’imprimerie finistérienne, à l’instar de nombreuses autres industries, a dû s’adapter à la baisse d’activité. Quelques clients, dans l’agroalimentaire et l’édition, notamment, continuent à faire appel à eux. Exemple avec Cloître Imprimeurs à Saint-Thonan et l’Imprimerie du Commerce, à Quimper.

L'imprimerie voit une baisse importante de son activité depuis le début de la crise. — Photo : Mordacq

Baisse des commandes, difficultés de livraison, les imprimeurs aussi ont dû s’adapter face à la crise sanitaire. « La première semaine de confinement a été quasi-normale pour nous au niveau de l’activité. Mais nous avons adapté notre organisation avec des gestes barrières, de nouvelles procédures, du nettoyage, la fermeture des vestiaires, du télétravail quand c’était possible », explique Christophe Dudit, dirigeant de Cloître Imprimeurs à Saint-Thonan (110 salariés, 14,5 M€ de CA), qui a beaucoup échangé avec son CSE, notamment pour expliquer sa décision de rester ouvert.

S’adapter à la baisse d’activité

À Quimper, l’Imprimerie du Commerce (33 salariés, 3 M€ de CA), elle aussi est restée ouverte en adaptant ces procédures pour protéger ses salariés. « Nous sommes en équipe réduite. Environ un tiers de salariés sont présents », indique Nicolas Rannou, le patron. Des salariés volontaires qu’il fait tourner pour s’adapter à une activité en baisse.

Car la première semaine passée, « l’activité commerciale s’est éteinte rapidement », a noté Christophe Dudit. Avant d'avoir recours au chômage partiel, les deux entreprises ont d'abord fait appel aux RTT ou congés des salariés. « Le chômage partiel, c’est en derniers recours », s’accordent à dire Christophe Dudit comme Nicolas Rannou. « Ma première responsabilité, c’est la santé des salariés ; la deuxième, c’est de leur assurer un emploi, résume le patron de Cloître. Or, le trafic n’est plus là. Donc on fait ce que l’on peut pour activer nos clients. »

L’agroalimentaire et l’édition, notamment, continuent d’imprimer

Les secteurs de l’agroalimentaire et de l’édition mais aussi les hôpitaux pour des documents internes pour l’Imprimerie du commerce, restent des clients réguliers. « On ne fait cependant que 7 ou 8 % du chiffre d’affaires habituel. Quand aujourd’hui, on arrive à réaliser 10 000 € par jour, on s’estime heureux, alors qu’en temps normal, on tourne autour de 70 000 € par jour », détaille Christophe Dudit. L’imprimerie du commerce, elle aussi, connaît une forte baisse avec une activité qui varie entre 10 et 15 % de son niveau habituel. « C’est dommage car cela vient mettre un stop à notre très bon début d’année », regrette Nicolas Rannou.

Dans ces conditions, les deux dirigeants peinent à anticiper l’avenir. « La boutique a 80 ans. On s’en sortira. Mais dans quel état ? », s’interroge le patron de Cloître.

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