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Coronavirus : Cadiou Industrie continue de livrer les artisans
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Coronavirus : Cadiou Industrie continue de livrer les artisans

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Cadiou Industrie qui fabrique des portails, clôtures et garde-corps en, aluminium ou pvc sur-mesure, à Locronan, a mis la grande majorité de ses salariés en chômage technique. Mais l'entrepise continue les commandes en cours pour fournir les portails et clôtures à ses clients : des artisans enjoints de continuer les chantiers.

Cadiou Industrie tourne au ralenti, avec une équipe de crise très restreinte pour s'occuper des encours — Photo : Pierre Gicquel

« Nous sommes 20 salariés présents sur 500, la très grosse majorité des autres salariés sont en chômage technique, explique d’abord Jean-François Legault, codirigeant de Cadiou Industrie (460 salariés/équivalent temps plein, 67 M€ de CA en 2019). Les autres travaillent à un plan de continuité. » Pour le fabricant de portails de Locronan, la question qui se pose est celle de ses clients artisans. « Certains sont seuls pour poser un portail ou une clôture à l’extérieur, alors ils se demandent pourquoi ils ne pourraient pas continuer à travailler. »

Au début du confinement, Jean-François Legault a, pour ce faire, mis au point des fiches de sécurité pour la livraison et la pose. « C’est un moyen de rassurer les clients finaux : on explique les précautions prises par les livreurs et des poseurs : lavage de mains, port de masques, désinfection des télécommandes, etc. Pour travailler, eux n’ont pas besoin d’être au contact du client », détaille-t-il. Les procédures des deux documents ont été validées par le préfet. Ils sont disponibles sur le site de l’Union des entreprises du Finistère, pour les entreprises qui voudraient s’en inspirer, alors que le gouvernement incite les entreprises du bâtiment à reprendre le travail. « Pour les artisans seuls, c’est aussi une question de maintien de leurs revenus », rappelle le patron.

Gestion de crise en équipe limitée

« Mais de toute façon, les chantiers se font rares. Les négoces sont fermés. Les artisans ne peuvent pas se réapprovisionner, poursuit Jean-François Legault. Ceux qui poursuivent sont ceux qui avaient du stock de sable, de parpaing, etc. De notre côté, nous terminons les commandes en cours. Nous sommes également en gestion de crise pour voir où en sont nos fournisseurs, notamment. On prend la température de ceux qui arrivent sur le site. Nous prenons 1 000 précautions. On se prépare aussi à repartir, car il faudra être prêts. Les gens vont vouloir tout, tout de suite. »

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