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Coronavirus : Actalarm reprend son activité à pas comptés
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Coronavirus : Actalarm reprend son activité à pas comptés

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La société de Trégunc spécialisée dans la sécurité a dû arrêter son activité, faut de pouvoir réaliser ses chantiers. Mais la demande pour les systèmes de surveillance électronique s’est effondrée pendant la crise.

— Photo : © Actalarm

Des bureaux désertés, des ateliers vidés de leurs travailleurs, des chantiers laissés à l’abandon. On aurait pu croire que la crise du coronavirus soit une aubaine pour les cambrioleurs. « Et bien non, c’est l’inverse qui s’est produit », remarque Pascal Guegan, dirigeant d’Actalarm à Trégunc (30 salariés, 3,5 M€ de CA), spécialisé dans la sécurité. « C’est simple, il y avait des policiers à tous les ronds-points ou presque ! Comment voulez-vous que des cambrioleurs remplissent leur attestation avec leur adresse, en prenant leurs papiers d’identité ? »

De 50 à 2 appels par jour

L’entreprise de Pascal Guegan a dû s’arrêter au début du confinement, faute d’équipements de protection. « De toute façon, les entreprises ne nous laissaient pas accéder à leurs sites », précise le gérant. Pendant un mois, seul le SAV a fonctionné avec les salariés qui le pouvaient. « Nous sommes passés de 40 à 50 coups de fil par jour à deux ! Au bout d’un mois, nous avons repris notre activité petit à petit en nous équipant en masques, et en nous adaptant aux gestes barrières. Aujourd’hui, nous sommes à 80 % de notre capacité », explique-t-il.

L’entreprise réalise actuellement les chantiers d’installation de systèmes de surveillance électronique qu’elle n’a pas pu faire pendant ces deux derniers mois. « Heureusement, nous avions un carnet de commandes plein et une bonne trésorerie. Les banques nous ont suivis », souffle Pascal Guegan. L’activité reprend petit à petit, « mais il faudra du temps, analyse-t-il. Je travaille 12 heures par jour, je ne laisse passer aucune affaire. Je crains un trou d’air à la rentrée. » Le patron mise sur une perte de 500 000 à un million d’euros. « Tout dépend d’une potentielle deuxième vague. »

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