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Conserverie Gonidec : la différenciation comme moteur
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Conserverie Gonidec : la différenciation comme moteur

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Pour se démarquer sur un marché très concurrentiel, la conserverie Gonidec, à Concarneau, mise sur la tradition, mais aussi sur l’export, et notamment à destination de la Chine où elle a décroché un contrat avec des chaînes de télé-achat locales.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Avec une croissance de son chiffre d’affaires (N.C.) de 10 % l’année dernière et un objectif de 20 % de croissance pour 2017, la conserverie Gonidec, spécialisée dans les conserves de poissons à Concarneau, tire son épingle du jeu sur un marché en croissance de seulement 4 %. « On arrive à faire valoir notre différence, surtout sur le plan qualitatif », estime Jacques Gonidec, à la tête de cette entreprise familiale qui emploie 49 salariés à temps plein. Un effectif qui double lors de la saison des sardines, de mai à octobre.

Haut de gamme et tradition

« Ce sont nos gammes bio, - qui ont vraiment le vent en poupe -, et l’export qui nous portent, poursuit le dirigeant. On commence à récolter les fruits de nos stratégies de marques (Les Mouettes d’Arvor et JG, NDLR) et de différenciation qu’on a entamées il y a quatre ans ». Une différenciation qui passe notamment par des produits haut-de-gamme et un respect de la tradition. « On utilise les mêmes méthodes que celles que mon père et mon grand-père utilisaient (éviscération manuelle, friture à l’huile,etc.) sur de la sardine locale, fraîche et de saison », souligne celui qui, pour vendre ses produits, préfère multiplier les canaux de distribution. « On ne veut pas être tributaires d’une poignée de clients », confie le dirigeant, dont l’activité ne dépend qu’à 52 % de la GMS. « La GMS a ses limites pour une PME comme la nôtre : elle est contente de nous trouver pour jouer la carte locale en région, mais quand on entre en discussions au niveau national, l’écoute n’est pas la même », estime-t-il.

Épiceries fines au Vietnam et télé-achat en Chine

Et bien que la part de la GMS soit tout de même en légère croissance dans les ventes de Gonidec, c’est davantage sur la vente directe, les épiceries fines et surtout l’export que la conserverie finistérienne mise pour se développer. Et notamment à destination de l’Asie. « Nous sommes présents au Vietnam et à Singapour dans des chaînes de magasins premium et des épiceries fines indépendantes, mais on a aussi de pistes de développement en Malaisie et au Japon », confie le dirigeant, qui vient par ailleurs de décrocher, avec le concours de BCI, un contrat avec 28 chaînes de télé-achat chinoises. « Nous avions identifié le potentiel du marché chinois depuis longtemps, mais on se heurtait à l’absence d’épiceries fines et au fait que les conserves à l’huile ne sont pas encore entrées dans la culture chinoise. Nous sommes ravis que nos produits les aient séduits par leur côté authentique, premium, et facile à transporter et à conserver. Avec le Web, le télé-achat est un mode de consommation très en vogue en Chine, un pays où les consommateurs connaissent une hausse de leur pouvoir d’achat mais ont tendance à bouder les supermarchés », conclut Jacques Gonidec.

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