Centre E. Leclerc de Landerneau : nouveaux horizons pour le couple Bordais
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Centre E. Leclerc de Landerneau : nouveaux horizons pour le couple Bordais

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Après 18 années passées à la tête de l'emblématique Centre E. Leclerc de Landerneau qu'ils ont considérablement contribué à développer, Olivier et Christelle Bordais ont décidé de passer la main à un autre couple de dirigeants, début octobre. Loin de se retirer des affaires, le couple souhaite désormais écrire une nouvelle page de sa carrière d'entrepreneurs.

Olivier et Christelle Bordais ont pris la barre du Centre E. Leclerc de Landerneau en 2002. Ils quittent le Leclerc pour s'investir dans la Chocolaterie — Photo : © Franck Betermin

« Je suis né sur une tête de gondole », plaisante à peine Olivier Bordais. « Ma mère gérait les magasins Leclerc de Landerneau et Gouesnou. Quand elle a souhaité céder Landerneau en 2002, nous nous sommes naturellement portés acquéreurs avec ma femme Christelle », se souvient-il. Une évidence pour ce jeune couple d'alors qui avait déjà bien "roulé sa bosse" dans le monde de la grande distribution. « Nous avons tous les deux commencé comme chefs de rayons dans un centre Leclerc de la région parisienne. En 1995, nous avons eu l’opportunité de partir en Pologne pour déployer l’enseigne et y ouvrir, notamment, le premier hypermarché de Varsovie », racontent-ils. Sept ans plus tard, le couple de trentenaires revient dans le Finistère pour prendre les rênes du magasin de Landerneau. L'aventure durera 18 ans, les Bordais ayant décidé, début octobre, de céder l'entreprise à Jean-Luc et Gaëlle Kermarrec, un autre couple d'entrepreneurs.

De nouveaux services tous les deux ans
« Ce fut un honneur, mais aussi une grande responsabilité car à Landerneau, berceau de l’enseigne, on se devait d’être exemplaires », résument les Bordais. Et l’on peut dire que le duo n’aura pas démérité. « Quand nous sommes arrivés, le magasin employait 130 personnes et ne vendait que de l’alimentaire », retrace Christelle Bordais. Dix-huit ans plus tard, les Bordais transmettent une entreprise dont ils auront doublé la taille et le chiffre d’affaires (N.C.), et qui emploie désormais 350 salariés. « Grâce à l’implication très forte de nos équipes, nous nous sommes développés tous les deux ans en apportant de nouveaux services comme l’Espace culturel, le premier Drive de Bretagne, l'Espace auto, l’Express Drive à Saint-Thonan… ».

Nouvelle chocolaterie et fondation
Ou encore La Chocolaterie, un atelier créé en 2011 à l’arrière du magasin et désormais fer de lance d’une nouvelle aventure entrepreneuriale à laquelle ils souhaitent se consacrer pleinement. « Au fil des ans, la Chocolaterie a pris de l’ampleur, nous avons racheté une ferme au Brésil, dans laquelle une quarantaine de salariés font pousser notre propre cacao bio. Nous avons ouvert des boutiques éphémères à Brest, Quéven, Lorient, et Rennes, etc. Aujourd’hui, malgré nos dix salariés et deux extensions successives, on a encore du mal à répondre à la demande », poursuit le couple. L’année dernière, la Chocolaterie a produit 35 tonnes de chocolats pour un chiffre d’affaires de 2 millions d’euros. Pour continuer à se développer, les Bordais misent sur une nouvelle manufacture de 1 500 m², à proximité de l’Express Drive de Saint-Thonan, et dont le chantier devrait commencer à l’horizon 2020. Un investissement de 3 millions d’euros qui devrait permettre de doubler la production et générer une dizaine d’embauches supplémentaires. En parallèle, Christelle Bordais poursuit l’aventure du Cosmonaute (9 salariés, CA non communiqué), un concept-store de 700 m² dédié au design et à la création, implanté depuis février au sein des Ateliers des Capucins, à Brest. Enfin, si le couple Bordais préfère rester discret sur d’autres projets encore dans leurs cartons, ils en dévoilent d’ores et déjà l’un d’entre eux : une fondation en faveur des plus démunis et de l’environnement, qui verra le jour dès 2020.

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