CCI Bretagne : des objectifs pour faire face à la baisse de dotations
# Réseaux d'accompagnement

CCI Bretagne : des objectifs pour faire face à la baisse de dotations

S'abonner

La CCI régionale de Bretagne a voté le 20 novembre dernier son budget primitif 2020. La chambre prévoit un résultat négatif de 213 000 euros, contre -135 000 euros en 2019. Pour faire face à une nouvelle baisse de dotations, la chambre a signé, avec l’État et CCI France, une convention d’objectifs et de moyens.

— Photo : © Isabelle Jaffré

La CCI régionale de Bretagne a voté le 20 novembre dernier son budget primitif 2020. La chambre prévoit un total de produits de 68,7 M€ pour des charges s’élevant à 68,9 M€, entraînant un résultat négatif de 213 000 euros, contre -135 000 euros en 2019. Une perte plus importante notamment liée à la baisse des ressources fiscales : 22,941 M€ de TFC (taxe pour frais de chambre) alloués par l’État pour 2020 contre 27,4 en 2019. « Il faut comprendre que l’argent public devenant plus rare, ce sont des réformes qui ont lieu partout », explique la préfète de Bretagne, Michèle Kirry. La chambre régionale garde une partie de cette dotation (4,024 M€) pour ses services mais en redistribue la majeure partie aux CCI territoriales : 6,3 M€ pour l’Ille-et-Vilaine, 5,9 M€ pour la CCIMBO, 4,1 M€ pour le Morbihan et 2,6 M€ pour les Côtes-d’Armor.

Une convention d’objectifs et de moyens

Pour faire face à cette baisse de dotations, la CCIR s’organise. Elle vient de signer avec l’État et CCI France une convention d’objectifs et de moyens (COM) autour de cinq axes prioritaires : l’entreprenariat, l’appui aux entreprises dans leurs mutations, l’international, la représentation des entreprises et les territoires. Le document d’une soixantaine de pages détaille les missions que la CCI Bretagne veut appuyer à partir de 2020.

En assemblée générale à Morlaix le 20 novembre, la CCI Bretagne a signé une convention d'objectifs et de moyens avec l'Etat et CCI France — Photo : © Isabelle Jaffré

« Auparavant, les chambres saupoudraient un peu leurs actions. Aujourd’hui, on leur demande de concentrer leurs efforts pour êtres plus efficients, de mutualiser, notamment les fonctions supports, pour faire la chasse au gaspillage. Mais ce n’est ni une fusion, ni une régionalisation. Nous sommes là pour accompagner la CCIR dans cette mutation », martèle la préfète.

Baisse des effectifs continue depuis 2016

« Notre objectif est en effet d’être efficient pour nos ressortissants tout en adaptant nos services. Cette COM est un modèle de travail. C’est un écrit, mais il y a tout un travail pour réorganiser les services derrière, note le président de la CCI Bretagne, Jean-François Garrec. Il y a un modèle économique à inventer pour coller aux besoins et aux attentes des entreprises. Nous étions trop diversifiés avant. » Ce qui veut dire, aussi, facturer les entreprises pour les services rendus par les CCI, dans le cadre de reprise, de l’innovation, etc. « Cela va aussi permettre de rendre plus visibles et de valoriser les actions de la CCI », insiste Michèle Kirry.

Côté effectif, la baisse au sein de la CCIR se poursuit, comme depuis trois ans, avec des départs non remplacés, des ruptures conventionnelles, etc. La CCIR employait 940 ETP en 2015, contre 838 à fin 2019. « L’objectif est d’arriver à 790 à fin 2020 (-48 ETP, NDLR) », indique François Clément, le directeur général de la CCIR.

# Réseaux d'accompagnement