Cette année, l'Unicem Bretagne (Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction) fête les 10 ans de sa charte environnement. Après une première action au printemps en Ille-et-Vilaine, le syndicat réitère le 19 septembre prochain. Cette fois dans le Finistère. « Nous organisons une journée où nous serons bénévoles pour opération environnementale. Celle du 19 aura lieu dans les landes et tourbières du Cragou et du Vergam dans les Monts d'Arrée, explique Christian Corlay, le secrétaire général de l'Unicem Bretagne. On va enlever quelques centimètres de sol pour retrouver des conditions de réapparition du lycopode (une plante des tourbières). Nous allons également boucher des drains pour recréer une zone humide. »
Préserver la biodiversité dans les carrières
Des activités qui ont assez peu de liens avec leur métier de carriers. « On apporte juste nos bras à l'association Bretagne Vivante, notre partenaire. C'est aussi l'occasion d'apprendre des choses sur la biodiversité, ce qui est utile dans les carrières », ajoute Christian Corlay. En effet, celles-ci ont leur rôle à jouer dans la préservation de la biodiversité. « On n'imagine pas toute la vie qu'on peut trouver dans les carrières : faune et flore. C'est le sens de notre charte environnement. C'est une démarche volontaire de la part de nos membres », assure Christian Corlay. 49 ont adhéré, soit 80 % des membres. La charte de l'Unicem permet d'uniformiser et de travailler sur un même référentiel. « Les audits sont faits par des bureaux d'études indépendants et la charte est certifiée ISO 9001 », précise Christian Corlay. Appartenant au groupe Lagadec, la carrière de Kerguillo (8 salariés ; CA non communiqué) à Guilers a adhéré depuis deux ans. « Nous sommes au niveau 3 + sur une échelle de 0 à 4 », indique Pascal Tinard, le directeur. Pour sa carrière, il s'agissait surtout de formaliser des pratiques déjà en place. « On est une profession très réglementée mais on va souvent plus loin. Par exemple, on doit mesurer les vibrations des tirs de mine une fois par an. Ici, on le fait à chaque tir. On a d'ailleurs un animateur environnement pour suivre tout ça. » Une sensibilisation qui paie. Il y a quelques années, un vétérinaire passe et apprend à Pascal Tinard que sa carrière abrite un grand corbeau, une espèce en voie de disparition. « On a mis en place des règles pour ne pas le déranger quand il a fait son nid. On continue à exploiter bien sûr, mais on fait attention. Aujourd'hui, on est passé de 10 à 40 couples de grands corbeaux », se félicite Pascal Tinard.
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