Cafés et restaurants : les fournisseurs bretons s'unissent pour défendre la filière
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Cafés et restaurants : les fournisseurs bretons s'unissent pour défendre la filière

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Pour défendre la filière CHR mise à mal par la crise sanitaire, douze entreprises bretonnes de production, de distribution ou de vente viennent d'annoncer leur fédération au sein d'un consortium de défense des fournisseurs des cafés, hôtels, restaurants et discothèques.

— Photo : © Jean-Marc Le Droff

Alors que le gouvernement vient d’acter la prolongation de la fermeture des bars, cafés, restaurants et discothèques pour tenter de contenir l’épidémie de Covid-19, douze entreprises bretonnes - Ouest Boissons, Brasserie de Bretagne, Eaux minérales Plancoët, Brasserie Lancelot, Cafés Coïc, Promocash Plérin, Cozigou, Brasserie Coreff, France Boisson Bretagne, Cidrerie Lézergue, Breizh Cola et Thés Baronny’s - viennent d’annoncer leur fédération au sein d’un consortium breton de défense des fournisseurs de la filière CHR.

« Alors qu’aucune perspective de reprise n’est annoncée, nous alertons les pouvoirs publics sur les risques majeurs que la crise du Covid-19 fait planer sur l’emploi et la pérennité d’acteurs économiques de proximité », explique Frédéric Pouliquen, directeur d’Ouest Boissons (240 salariés, 240 M€ de CA). « Les mesures de soutien aux bars, restaurants et discothèques sont insuffisantes et oublient les activités connexes dont nous faisons partie. Par exemple, la majorité d’entre nous n’est pas éligible au fonds de solidarité ».

« Il est question de la survie de nombreuses sociétés »

Car l’enjeu est effectivement de taille. Implantés sur 42 sites de production en Finistère, Côtes-d’Armor, Ille-et-Vilaine et Morbihan, les membres du consortium emploient plus de 1 350 salariés, réalisent 374 millions de chiffre d’affaires cumulé et font vivre des centaines de sous-traitants. « En nous fédérant, nous avons mis nos rivalités commerciales de côté », ajoute Mathieu Breton, directeur de la Brasserie Coreff (48 salariés, 8 M€ de CA en 2019). « Il est question de la survie de nombreuses sociétés familiales et indépendantes qui contribuent, par leur ancrage territorial et leur histoire, à l’attractivité et au dynamisme de la Bretagne ».

Propositions de mesures concrètes

Pour peser dans le débat public, le collectif qui bénéficie du soutien de la Fédération Nationale des Boissons, de la fédération des Brasseurs de France et de Confédération Française du Commerce de Gros et International, met sur la table une dizaine de propositions. « Nous voulons jouer un rôle proactif en proposant des mesures concrètes pour sauvegarder l’emploi, soutenir la trésorerie des entreprises et leur redonner de la compétitivité et des capacités d’investissement, actuellement à l’arrêt », confirme Antoine Cozigou, président du distributeur de boissons Cozigou (600 salariés, 157 M€ de CA en 2019), qui a perdu 98 % de son activité depuis le début de la crise sanitaire.

Parmi ces propositions, il cite notamment le maintien des exonérations de charges sociales en 2021, l’adaptation du fonds de solidarité aux réalités économiques de chaque société, ou encore la prolongation des échéances de remboursement des PGE pour éviter des faillites liées à l’impossibilité de rembourser ces dettes exceptionnelles. « Le consortium breton de défense des fournisseurs de la filière CHR appelle d’ailleurs tous les fournisseurs des cafés et des restaurants, quels que soient leur secteur d’activité ou leur taille, à rejoindre le mouvement ».

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