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Britton bétonne sa croissance
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Britton bétonne sa croissance

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Ancrée depuis 30 ans dans le Nord Finistère, Britton, l'entreprise générale de bâtiment issue du rapprochement de plusieurs entités finistériennes, poursuit son développement. Surmontant les crises successives, elle affiche une belle santé avec un chiffre d'affaires en croissance depuis une dizaine d'années.

— Photo : © Jean-Marc Le Droff

L’histoire commence en 1989 à Plabennec, quand deux entrepreneurs qui se sont déjà croisés sur de nombreux chantiers décident de mettre en commun leurs savoir-faire au sein d’une seule et même structure. Le premier, Pierre Éloy, vient de reprendre l’entreprise Le Pape Construction, créée dans les années 40 et spécialisée dans la charpente métallique. Le second, Jean-François Bescond, a créé quelques années plus tôt sa propre entreprise dans le domaine de la charpente bois. Leur rapprochement donne naissance à Britton, un poids lourd de la construction qui emploie à l’époque 250 collaborateurs.

Au fil des ans, Britton absorbe tour à tour des sociétés spécialisées dans le gros œuvre, l’extraction de sable, le terrassement et les réseaux ou encore les aménagements intérieurs. En 1997, l’entreprise est recalibrée : elle se focalise désormais sur des marchés départementaux et régionaux, et se recentre sur ses trois métiers de base : gros œuvre, charpente métallique et charpente bois. Certaines activités sont alors revendues, et les effectifs retombent à 70 salariés. À la même époque, elle attire l’attention du groupe ETPO (650 salariés, 161 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2018), dont elle devient l’une des nombreuses filiales au début des années 2000.

Une conjoncture favorable

Vingt ans plus tard, Britton a réussi à surmonter les crises successives, et affiche une belle santé avec 68 collaborateurs et un chiffre d’affaires avoisinant les 14 millions d’euros. « Nous sommes en croissance régulière depuis dix ans », se félicite ainsi Frédéric Druais, son directeur général depuis 2013. Une bonne santé portée par une conjoncture favorable : « Il y a actuellement beaucoup d’appels d’offres à l’approche des élections municipales, et on assiste à un regain d’investissements sur les outils de production dans le privé », analyse le dirigeant qui multiplie les adhésions au sein d’organismes professionnels : FFB29, GIEQ BTP du Finistère Nord, CELIA, etc.

« L’avenir de la construction passe par la production hors site »

Spécialiste des structures mixtes béton-métal-bois, Britton a notamment travaillé sur le chantier de l'hôtel Sainte-Barbe, au Conquet. — Photo : © Britton

Sièges sociaux, entrepôts, usines… Devenue spécialiste des structures mixtes béton-métal-bois, l’entreprise intervient désormais aussi dans le renforcement de structure, les murs en ossature bois, le bardage bois, acier et polycarbonate ou encore la couverture en bac acier. Autant de spécialités agrégées au fil du temps, et qui ont permis très tôt à Britton de répondre à des marchés de travaux en entreprise générale, activité qui représente 20 % du CA, le gros œuvre et les charpentes bois et métal représentant respectivement 60% et 20% du volume d'affaires. Une polyvalence qui lui a permis d’intervenir sur bon nombre de chantiers emblématiques : Parc des Expositions à Quimper, Ateliers de Capucins à Brest, hôtel Sainte-Barbe au Conquet, base navale de Brest ou encore les extensions des usines Lessonia à Ploudaniel et Bredial à Plabennec. « L’un des enjeux pour l’avenir passe par l’industrialisation en amont, la production hors site et la préfabrication, des domaines dans lesquels nous faisons régulièrement monter nos salariés en compétence et qui permettent non seulement de gagner en maîtrise des coûts et en efficacité, mais aussi de réduire l’impact environnemental des chantiers », conclut-il.

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