Brittany Ferries : Suspension de la commande du Pegasis
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Brittany Ferries : Suspension de la commande du Pegasis

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La compagnie de Roscoff a décidé de suspendre son plan de transition énergétique qui représentait 400 millions d'euros d'investissement.

— Photo : Le Journal des Entreprises

À deux mois et demi de l'échéance, Brittany Ferries a annoncé qu'elle suspend son plan de transition énergétique et donc la commande à STX Saint-Nazaire d'un ferry à propulsion au gaz naturel liquéfié (GNL). La compagnie estime qu'il n'y aura pas d'avantages financiers pour les armateurs s'engageant à utiliser des navires moins polluants. C'est un investissement total de 400 millions d'euros qui est ainsi remis en cause. Car au lieu de convertir ses navires au GNL, l'entreprise a choisi d'installer des scrubbers (filtres). « Il s'agit malgré tout d'un investissement qui s'élève à 70 voire 80 millions d'euros », précise Jean-Marc Roué, président du conseil de surveillance de Brittany Ferries. Le plan de la compagnie maritime de Roscoff visait à répondre à la nouvelle réglementation relative aux émissions de soufre qui entrera en vigueur en janvier 2015. « C'est précisément ce que le Plan de Transition Écologique de Brittany Ferries permettait avec l'utilisation du GNL, mieux disant au regard des normes sur le soufre, et également émettant moins de particules fines, d'oxydes d'azote et de CO2 », explique le communiqué de la compagnie.

Un contrat à 270 millions d'euros en moins pour STX

« L'équilibre économique du volet GNL est mis en danger. En tant que premier employeur de marins français, il est de mon devoir de protéger la compagnie et ses salariés. L'ensemble des partenaires impliqués dans la construction de la filière GNL avec Brittany Ferries a pourtant démontré la faisabilité technique et la pertinence environnementale de cette technologie pionnière et d'avenir. Cette décision est prise avec beaucoup de regrets et de lassitude », justifie Jean-Marc Roué, Président du conseil de Surveillance de Brittany Ferries. La suspension de la commande passée en début d'année à STX Saint-Nazaire pour le navire au GNL Pegasis (210 mètres) prive le chantier d'un contrat de 270 millions d'euros. Ce ferry GNL devait devenir le navire amiral de la flotte et remplacer le Pont-Aven. Ce dernier devait, quant à lui, s'amarrer à Saint-Malo, en lieu et place du Bretagne en fin de vie. En septembre, Jean-François Jacob, président de la Sica de Saint-Pol, propriétaire de la compagnie avait prévenu : « On a aucune lisibilité de l'État sur un éventuel délai sur la mise en place de la nouvelle réglementation et ses modalités Qui investirait 400 millions d'euros sans avoir ces informations ? ».

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