Finistère
Bilan positif pour la première année du plan de relance dans le Finistère
Finistère # Industrie # Investissement

Bilan positif pour la première année du plan de relance dans le Finistère

S'abonner

Avec 900 millions d’euros distribués dont 785 millions d’euros pour les entreprises, le préfet du Finistère se dit satisfait du bilan du plan de relance sur le territoire. Les entreprises aussi ont apprécié le coup de pouce de l’État, à l’image des dirigeants de Cloître Imprimeurs et Tubomax qui ont pu investir.

Philippe Mahé, préfet du Finistère, et Jean-François Garrec, président de la CCI Bretagne, entourent deux lauréats du plan de relance, Bénédicte Emily (Tubomax) et Christophe Dudit (Cloître Imprimeurs) — Photo : Isabelle Jaffré

Un an après le lancement du plan France Relance du gouvernement, un premier bilan dans le Finistère a été dressé par le préfet, Philippe Mahé, à Quimper le 23 septembre, à l’occasion d’une réunion du comité de pilotage du plan de relance. "Ce sont déjà 900 millions d’euros qui ont été injectés dans l’économie finistérienne, dont un tiers de participation à des investissements. Les entreprises du département ont aussi reçu pour un milliard d’euros de PGE (prêts garantis par l’État, NDLR)", rappelle celui qui annonçait viser 1,2 milliard d’euros d’investissement dans le département. "Nous sommes bien partis car des guichets sont encore ouverts !"

Ces aides ont permis au territoire de "passer le cap" de la crise. "Aujourd’hui, les indicateurs sont au vert : trésorerie, investissements, taux de chômage", se félicite Jean-François Garrec, le président quimpérois de la CCI Bretagne, qui concède tout de même quelques points de vigilance partagés avec le préfet, sur les recrutements difficiles et les pénuries de matières premières qui plombent les marges de certaines entreprises.

"Enclencher les investissements"

Car pour les entreprises, des incertitudes demeurent et les aides de l’État sont les bienvenues dans ce contexte. À l’image de Tubomax (25 salariés, 5,3 M€), société du groupe Prévision basée à Sizun, qui vise 50 salariés en 2028. Née en 2016, cette entreprise est spécialisée dans la découpe au laser de tube, en sous-traitance pour les industriels (agriculture, agroalimentaire, naval, etc.) "Nous avons connu une phase de croissance importante dès 2017", indique Bénédicte Emily, codirigeante du groupe familial. Une croissance qui aurait pu s’arrêter net avec la crise du Covid. "Nous avons toujours besoin d’investir car nous sommes sur une technologie de pointe. Nous investissons 2,4 millions d’euros pour agrandir notre site et acheter une quatrième machine d’une valeur de 1,25 million d’euros pour laquelle nous avons reçu une aide de 125 000 euros", poursuit-elle.

"L’aide de l’État est un coup de pouce qui permet souvent d’enclencher l’investissement", note le préfet du Finistère. C’est le cas d’un autre lauréat du volet "Industrie du Futur" du plan de relance : Cloître Imprimeurs (100 salariés, 14 M€ de CA). "Nous investissons 2,3 millions d’euros à Saint-Thonan et Saint-Évarzec pour des machines : notre première chaîne de pliage et une machine à impression numérique, explique Christophe Dudit, le dirigeant. Dans notre métier, il faut investir régulièrement. Mais sans le coup de pouce de 600 000 euros, je n’aurais fait qu’un seul des deux investissements."

Débloquer des dossiers au point mort

Enfin, l’aide de l’État bénéficie également aux communes. C’est le cas du Guilvinec, où le projet de construction sur la friche industrielle de l’ancienne usine Furic s’est enfin accéléré grâce au "fonds friche". Le groupe Foncière Wagram va ainsi bénéficier d’une subvention de 500 000 euros pour construire des logements, un complexe hôtelier et un espace de coworking dans le centre du port de pêche. Un projet d’environ 10 millions d’euros qui doit être livré en 2024.

Finistère # Industrie # Investissement # Politique économique # Capital