Brest
Arkéa arbore des résultats en progression
Brest # Banque

Arkéa arbore des résultats en progression

S'abonner

La banque bretonne Arkéa vient d’annoncer des résultats à leur plus haut niveau historique. Elle espère que cette bonne santé financière pèsera dans le dossier pour son indépendance vis-à-vis de la Confédération Nationale du Crédit Mutuel.

Jean-Pierre Denis, président d'Arkéa, Hélène Bernicot, directrice générale, et Anne Le Goff, directrice générale déléguée ont présenté des résultats à leur plus niveau historique en 2019 — Photo : © Isabelle Jaffré

Toujours occupé par son dossier sur son indépendance vis-à-vis de sa tutelle fédérale, le Crédit Mutuel Arkéa a présenté des résultats 2019 à leur plus haut niveau historique. Le groupe bancaire breton affiche ainsi un produit net bancassurance (PNBA) à 2,3 milliards d’euros (+7,5 %) et un résultat net à 511 millions d’euros (+16,8 %). « Il dépasse pour la première fois la barre des 500 millions d’euros », se réjouit Jean-Pierre Denis, le président d’Arkéa. Autre point de satisfaction, le niveau toujours haut de sa solvabilité. « Le deuxième du marché », dixit Jean-Pierre Denis. Cet indice est à 16,4 %, largement au-dessus des exigences réglementaires de 10 %, mais en baisse légère (17,1 % en 2018). « Cela s’explique par notre forte collecte d’encours notamment », indique Anne Le Goff, la directrice générale déléguée. « Mais entre 10 et 16,4 %, cela prouve bien que nous avons encore de la marge pour notre développement commercial », insiste le président.

Une croissance « régulière, rentable et équilibrée »

Car tout l’enjeu pour la banque bretonne, qui est également présente en Gironde avec le Crédit Mutuel Sud-Ouest mais qui a perdu en 2019 la caisse du Massif Central, est de démontrer sa solidité financière auprès des autorités comme la Banque Centrale Européenne. La direction d’Arkéa souhaite démontrer que son modèle, à contre-courant des grands acteurs français est viable. « Notre stratégie s’appuie sur un modèle diversifié, souligne Jean-Pierre Denis. Il s’agit d’être désensibilisé de la marge d’intérêt (différence entre taux d’intérêt d’emprunt du client et celui auquel emprunte la banque sur les marchés, NDLR). Nous réalisons en 2019 une belle performance d’ensemble avec une trajectoire de croissance régulière, rentable et équilibrée. »

Mais c’est aussi là qu’est la difficulté pour la direction qui doit faire comprendre et faire adhérer à ce modèle. Car les bons résultats d’Arkea en 2019, malgré des taux d’intérêt toujours bas, ont donc été portés principalement par la cession de 100 % des parts détenues dans le groupe de gestion d’actif Primonial. Un gain sur cession de 194 millions d’euros. « Cela fait partie de notre modèle », insiste le président.

Davantage de BtoB

L’année dernière, Arkéa a réalisé 240 millions d’euros d’investissement en capital dans les entreprises. La banque s’appuie aussi sur des leviers de croissance plus classique comme le développement commercial, avec un portefeuille en hausse de 5,3 % à 4,7 millions de clients. L’autre pari d’Arkéa se trouve sur le BtoB, avec le rachat de Budget Insight en fin d’année. Le groupe est aussi en discussion pour reprendre, via sa filiale Arkea Banking Services, l’informatique de l’activité banque d’Axa. Si la banque de détail reste son activité principale (44 %), la banque entreprises et institutionnels représente déjà 16 % du PNBA et les activités BtoB, 15 %.

Tenant à son image de banque innovante, Arkéa veut aussi aller plus loin pour mesurer sa performance de façon plus globale, au-delà des données financières. « Nous allons travailler pour mesurer l’impact que nous avons sur le territoire. Nous souhaitons, par exemple, accompagner encore davantage nos clients dans leurs transitions et pouvoir le mesurer », promet Jean-Pierre Denis.

Brest # Banque