Toujours en plein projet d'indépendance vis-à-vis de sa tutelle fédérale, la Confédération nationale du Crédit Mutuel, le Crédit Mutuel Arkéa a présenté des résultats 2019 à leur plus haut niveau historique. Le groupe bancaire breton, également présent en Gironde avec le Crédit Mutuel Sud-Ouest, affiche ainsi un produit net bancassurance (PNBA) à 2,3 milliards d’euros (+7,5 %) et un résultat net à 511 millions d’euros (+16,8 %). « Il dépasse pour la première fois la barre des 500 millions d’euros », se réjouit Jean-Pierre Denis, le président d’Arkéa.
Le deuxième niveau de solvabilité du marché
Autre point de satisfaction, le niveau toujours haut de sa solvabilité. « Le deuxième du marché », dixit Jean-Pierre Denis. Cet indice CET1 est à 16,4 %, largement au-dessus des exigences réglementaires de 10 %, mais en légère baisse (17,1 % en 2018). « Cela s’explique par notre forte collecte d’encours notamment », indique Anne Le Goff, directrice générale déléguée d'Arkéa, qui travaille désormais en binôme avec Hélène Bernicot, nouvelle directrice générale suite au départ de Ronan Le Moal. « Mais entre 10 et 16,4 %, cela prouve bien que nous avons encore de la marge pour notre développement commercial », insiste le président.
Une croissance « régulière, rentable et équilibrée »
Les bons résultats d’Arkéa, malgré des taux d’intérêt toujours bas, ont été portés principalement par la cession de 100 % des parts détenus dans le groupe de gestion d’actif Primonial (194 millions d’euros), mais aussi par le développement commercial, avec un portefeuille en hausse de 5,3 % à 4,7 millions de clients. Arkéa a également réalisé, en 2019, 240 millions d’euros d’investissement en capital dans les entreprises. La banque a également développé son activité BtoB, avec le rachat de Budget Insight en fin d’année.
Si la banque de détail reste son activité principale (44 %), la banque entreprises et institutionnels représente 16 % du PNBA et les activités BtoB, 15 %. « Cela correspond à notre stratégie de modèle diversifié, souligne Jean-Pierre Denis. Il s’agit d’être désensibilisé de la marge d’intérêt (différence entre taux d’intérêt d’emprunt du client et celui auquel emprunte la banque sur les marchés, NDLR). C’est une belle performance d’ensemble avec une trajectoire de croissance régulière, rentable et équilibrée. À l’avenir, nous allons travailler pour mesurer, au-delà des performances financières, l’impact que nous avons sur le territoire. Nous souhaitons, par exemple, accompagner encore davantage nos clients dans leurs transitions et pouvoir le mesurer. »
