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Après le porc, Gavelpor veut se lancer dans la métallurgie
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Après le porc, Gavelpor veut se lancer dans la métallurgie

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L’entreprise spécialisée dans l’aménagement des élevages porcins de Landerneau, Galvelpor, investit 1,5 million d’euros pour un bâtiment plus moderne à Plouédern en 2021. Objectif : se diversifier dans la métallurgie.

— Photo : © Isabelle Jaffré

Le coronavirus n’aura pas eu raison du projet de nouveau bâtiment de Galvelpor. L’entreprise de Landerneau, spécialisée dans la fabrication de matériel pour les élevages porcins a dû mettre entre parenthèses son investissement d’1,5 million d’euros pour de nouveaux locaux zone de Keriel, à Plouédern. Elle le relance aujourd’hui. « Nous aurions dû démarrer le projet en avril dernier. La crise sanitaire nous a fait renoncer sur le moment », explique Sébastien Cueff, le dirigeant qui a repris l’entreprise en juin 2017 avec 18 salariés pour 3,2 millions d’euros de chiffre d’affaires. Les banques avaient donné leur feu vert mais les prêts n’avaient pas démarré, ce qui a permis à la société de reporter le chantier.

Vers des locaux plus petits, mais modernes

Car si Galvelpor a dû s’interrompre pendant quatre semaines, l’activité a pu reprendre petit à petit avec ses 21 salariés. « Les commandes qui n’ont pas été faites sont perdues, mais nous sommes revenus à un niveau correct. On devrait atteindre 3 à 3,5 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2020, contre 4 millions l’année dernière », souligne Sébastien Cueff. Surtout, l’entreprise pourra rembourser son PGE (prêt garanti par l’État) au bout des 12 mois, comme prévu. « On a mis cet argent de côté, au cas où. Nous n’en avons pas eu besoin. On pourrait même le rembourser en avance mais ce n’est pas possible sans pénalité ! »

Le dirigeant espère désormais lancer les travaux de son nouveau bâtiment au printemps prochain pour emménager pendant l’été. Contrairement à de nombreuses entreprises qui investissent, Galvelpor ira dans des locaux plus petits, passant de 7 000 m² à 3 000 m² sur un terrain de 14 000 m². « C’est contre-intuitif, mais nous avons trop de place dans ce vieux bâtiment où nous sommes locataire », note-t-il.

Diversification vers la métallurgie

En effet, dans les années 90, au moment où le marché de l’élevage porcin était au plus haut, la société avait un effectif d’une centaine de salariés. « C’était une autre époque. Le marché a bien changé, notamment après avoir connu une crise importante dans les années 2010 », constate le repreneur, qui mise cependant sur une croissance de 10 à 15 % par an. « Cela reste un peu aléatoire à cause de la crise sanitaire liée au coronavirus et à l’épizootie de peste porcine qui sévit en Allemagne, tempère-t-il. C’est pour parvenir à ce niveau de croissance que nous investissons dans ce nouveau site et dans deux machines de découpe plus modernes. »

Galvelpor fabrique 60 % de son matériel (acier galvanisé et inoxydable) et en achète 40 % (fonte, plastique). « Il y a des projets dans les élevages aujourd’hui, mais j’aimerais que nous nous diversifiions vers l’industrie. Le nouveau bâtiment va nous permettre de présenter une meilleure image de l’entreprise dans sa communication extérieure », explique Sébastien Cueff. Sur son marché de l’élevage, Galvelpor travaille déjà à 50 % en Bretagne, 40 % ailleurs en France et 10 % à l’export (DOM-TOM, Allemagne, Suisse). Le chef d’entreprise cible donc en priorité les industriels bretons de la métallurgie, sans s’interdire de voir plus loin géographiquement. « En général, un bâtiment neuf apporte du chiffre d’affaires, ne serait-ce que grâce à l’image. On espère que cela va se vérifier ! », sourit Sébastien Cueff.

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