Finistère
Actalarm s'attaque au marché de la cybersécurité
Finistère # Services # Fusion-acquisition

Actalarm s'attaque au marché de la cybersécurité

S'abonner

La PME Actalarm, basée à Trégunc (Finistère), spécialisée dans les systèmes de surveillance électronique, vient de se faire certifier "cybersécurité" par le Centre national de prévention et de protection et de racheter une entreprise à Nantes.

L'équipe de la PME Actalarm, basée à Trégunc (Finistère), a récemment obtenu la certification du Centre national de prévention et de protection pour se positionner sur le marché de la cybersécurité — Photo : © Actalarm

Créée en 1998 dans un petit local près de Concarneau, l'installateur de systèmes de sécurité pour les entreprises et les particuliers Actalarm a bien grandi. « Nous avons démarré à deux avec Fabienne Le Carour », explique Pascal Guégan, le directeur général. Rapidement, l’entreprise s’installe dans ses locaux actuels, à Trégunc, en les agrandissant au fur et à mesure de la croissance de l’entreprise.

Car chaque année, Actalarm multiplie par deux son chiffre d’affaires. Aujourd’hui, la trentaine de salariés réalise 3 M€ de CA. « On a grandi vite car on s’est spécialisé dès le départ », explique Pascal Guégan, qui préfère parler de systèmes de surveillance électronique plutôt que d’alarmes. « Les grands groupes sont nombreux à faire de l’alarme, à l’image des banques. Nous, ce que nous faisons est plus technique, plus complexe et demande un savoir-faire avec un service 7 jours sur 7. »

Certifications

Car le dirigeant tient à la différenciation de son entreprise. « Dans les groupes, il y a un responsable qualité qui s’occupe des normes. Chez nous, tous les salariés participent à l’élaboration des dossiers de certification et maîtrisent les normes de A à Z ! » C’est ainsi que, dès 2007, Actalarm (15 salariés, 1,5 M€ de CA à l’époque) obtient les certifications pour la détection d'intrusion et la vidéosurveillance du Centre national de prévention et de protection (CNPP).

Celles-ci lui ouvrent les portes de nouveaux marchés : la sécurisation de commissariats, gendarmeries, douanes et autres sites à haut risque identifiés dans le plan Vigipirate. Actalarm équipe plusieurs mairies en vidéosurveillance, dont celle de Gouesnou. La société est également référencée par le géant américain de la sécurité Brink's.

"Une équipe de passionnés"

Autre moyen de se différencier : la R&D. « Nous avons mis au point plusieurs systèmes innovants. Nous proposons un boitier avec une bille qui bouge et une détection par onde radio pour sécuriser les zones d’hivernage de bateau contre le vol de moteur. Nous avons aussi une alarme adaptée au chantier sur un support solide et transportable », détaille Pascal Guégan. Mais pas de bureau d’étude chez Actalarm. « Nous nous réunissons tous les lundis matins et réfléchissons ensemble. Les idées, tout le monde est capable d’en avoir ! On est une équipe de passionnés », insiste le directeur général.

Suite à une conférence du colonel Nicolas Duvinage sur la lutte contre la cyber-délinquance, Pascal Guégan a eu un déclic. « C’est l’avenir de notre secteur. Il y a moins de danger à lancer un virus informatique que de braquer une banque avec une arme ! ». Dès 2018, il embauche un informaticien. Sa mission ? Préparer le dossier de certification CNPP sur la cybersécurité. « Nous avons reçu la certification début 2019. Nous devons être parmi les premiers en France. Dans l’Ouest, c’est certain », se félicite le dirigeant.

Nouveaux marchés à conquérir

Objectif de cette certification : attaquer le marché de la sécurisation des box Internet des entreprises et des particuliers. « En 2020, les lignes fixes vont disparaitre. Les systèmes de surveillance vont donc passer par les box des clients. Et celle-ci sont beaucoup moins sécurisées que les lignes analogiques ! Il y a un véritable risque de piratage des systèmes de sécurité. ». En plus du volet technique, les salariés d’Actalarm assureront les formations pour leurs clients. « Il y aussi des comportements, des usages à faite évoluer quand on parle de cybersécurité : utiliser des clés USB vierges, ne pas se connecter sur un réseau Wifi public, etc. », souligne Pascal Guégan, qui voit ainsi de nouveaux marchés s'ouvrir. Il étudie aussi le potentiel de l’intelligence artificielle pour son activité. « On travaille avec la start-up parisienne Keecker sur un robot d’assistance pour les personnes âgées. C’est un marché que nous envisageons d’ici à deux ans. »

Une acquisition à Nantes

Parallèlement, Actalarm vient de racheter une entreprise nantaise de 10 salariés et un million d’euros de chiffre d’affaires. Actalarm, déjà présent sur toute la Bretagne avec des agences à Tregunc et Brest (Finistère), Lamballe (Côtes-d'Armor) et Caudan (Morbihan) en profite ainsi pour mettre un pied en Loire-Atlantique, avec une nouvelle agence à Orvault.

Finistère # Services # Fusion-acquisition