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AB Process Ingénierie : une croissance mécanique
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AB Process Ingénierie : une croissance mécanique

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Depuis 10 ans, AB Process, fabricant finistérien de machines de convoyage ou encore de palettisation, a su séduire les grands industriels bretons. L'entreprise, née sur les cendres du morlaisien ATS, approche désormais des 10 millions d'euros de chiffre d'affaires.

Michel Bris, Christophe Abjean et Stéphane Pluchon (absent sur la photo) ont fêté les 10 ans de leur société en mars avec leurs salariés. Une décennie marquée par une croissance régulière pour AB Process.
— Photo : Pierre Gicquel

Frôler les 10 millions d’euros de chiffre d’affaires en 10 ans. Voilà ce qu’est en passe de réussir AB Process Ingénierie, basé à Landivisiau. L’entreprise de conception et de fabrication de machines pour l’industrie (convoyage, manutention, encaissage, etc.) est née des cendres d’ATS à Morlaix. Au printemps 2008, Michel Bris, Christophe Abjean et Stéphane Pluchon, trois anciens d’ATS, décident de repartir sur la même activité, mais avec leur propre société. « Ce sont les clients qui nous ont incités à le faire, se souvient Michel Bris. On avait les compétences, les clients suivaient... On ne s’est pas posé plus de questions que cela. »

L’importance de la conception

Ils démarrent à six personnes dans les ateliers de la Communauté de communes de Landivisiau. « On a ensuite embauché au fur et à mesure, un salarié par mois au départ… On sera une dizaine à la fin de l’année. » AB Process surmonte la crise et investit même un million d’euros pour racheter un bâtiment de 3500 m², en bordure de RN12 à Landivisiau.

« Notre métier, c’est de répondre aux besoins des clients », insiste Michel Bris. Un métier qui passe d’abord par la conception des machines grâce à deux bureaux d’études (mécanique et automatisation) de 7 personnes chacun. « Même si on a un atelier, notamment pour l’assemblage, on sous-traite la tôlerie, l’usinage... Nos équipes s’occupent ensuite de l’installation chez les clients », explique Michel Bris.

Des clients bretons

AB Process propose par ailleurs de plus en plus de maintenance. « Aujourd’hui, on installe de plus en plus de caméras sur nos équipements. Pas pour surveiller les gens qui travaillent mais le process, sourit le patron. Nos clients ne savent pas toujours nous dire à quoi est liée la panne. Grâce aux caméras, nos équipes peuvent identifier un problème à distance, évitant ainsi un déplacement ».

Les industriels locaux - de l’agroalimentaire mais pas seulement - leur font confiance : Savéol, Even, SDMO, Sica, Sill, etc. Ils fabriquent même une ligne en 2012 pour Tilly-Sabco. « C’était un gros risque. Déjà, à l’époque le volailler avait connu des difficultés. De notre côté, il a fallu multiplier par trois l’effectif de la société. C’était un très gros contrat. Au final, ça s’est bien passé. » Antilles, Portugal… AB Process est aussi présent à l’export : « On suit nos clients, en fait. Quand ils s’implantent ailleurs, ils font appel à nous. »

La robotique pour se développer

AB Process grandit donc, malgré la crise, en prenant un million d’euros de chiffre d’affaires par an en moyenne pour atteindre 9 millions d’euros en 2017. « On faisait environ 5 millions d’euros il y a trois ans ». L’entreprise compte désormais 33 salariés et affiche un résultat positif. « On est en croissance depuis 10 ans. Aujourd’hui, il est peut-être temps de se stabiliser. On doit choisir entre consolidation et croissance », estime le dirigeant.

Les trois cogérants réfléchissent désormais à de nouveaux axes de développement, comme la robotique. « On a fait un robot la première année ; 25 en 2017 ! La valeur ajoutée d’AB Process vient de nos bureaux d’études. Quand on investit, c’est dans l’humain », conclut Michel Bris.

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