L’Imprimerie du Commerce, c’est l’histoire d’une entreprise familiale qui ne l’était pas au départ. « Il y a 125 ans, en 1894, l’imprimerie a été créée par Émile Cosquer à Quimper. C’était aussi une librairie de quartier », explique Nicolas Rannou, l’actuel dirigeant. C’est seulement en 1932 que François Rannou, l’arrière-grand-père de Nicolas, rachète la société à son fondateur. « La société est restée dans la famille depuis, poursuit-il. Mon grand-père, André, mon père Raymond ont ensuite dirigé l’Imprimerie du Commerce. J’ai pris les rênes en 2008. »
Au fil des ans, la petite imprimerie a bien grandi. Elle a quitté le centre-ville pour le quai du Steir, puis route de Brest en 1972. Treize ans plus tard, par manque de place, la société déménage à nouveau, dans la Cité administrative cette fois. « Depuis, nous avons réalisé trois extensions sur ce bâtiment. Mais là, avec 5 000 m², c’est fini, nous n’avons plus de possibilité d’agrandissement », confie Nicolas Rannou. En cas de besoin, le dirigeant sait qu’il devra donc regarder ailleurs et investir. « Ce n’est pas à l’ordre du jour pour l’instant, mais j’y pense. »
Chiffre d’affaires stabilisé
Les investissements, le dirigeant préfère les étaler : « 200 000 euros environ tous les ans. Depuis 10 ans, notre secteur a connu et connaît encore des bouleversements. Il a fallu s’adapter et nous sommes plutôt satisfaits de maintenir notre niveau d’activité avec un chiffre d’affaires stable de 3 M€. », explique Nicolas Rannou, dont l’entreprise travaille à 90 % en Bretagne.
Face à la crise économique qui a notamment touché les budgets communication des entreprises, mais également du fait de l’émergence du numérique qui a fait chuter le nombre d’imprimés, Nicolas Rannou a fait évoluer la société. Les deux métiers principaux restent l’impression de documents administratifs pour 40 % du CA (liasses, pochettes, chemises, etc.) et l’impression en quadrichromie pour 60 % du CA (livres, magazines, brochures, cartes postales, etc.). « Mais face à la baisse des volumes du papier qui est dans l’air du temps, il a fallu proposer autres choses. Nous avons élargi notre gamme, en faisant notamment des supports publicitaires comme des roll-up, des panneaux. », résume le dirigeant.
S’adapter sur un secteur chahuté
Il y a cinq ans, l’entreprise a embauché deux graphistes pour disposer de sa propre équipe pour créer logos, visuels et mise en page. « C’était une demande de certains de nos clients qui nous sollicitaient régulièrement pour du conseil. » Depuis deux ans, l’imprimerie s’est également lancée dans la réalité augmentée. « On ajoute des vidéos ou photos, visibles sur les téléphones simplement en passant notre application sur le visuel », indique Nicolas Rannou.
Conscient des enjeux environnementaux qui se posent dans le secteur de l’imprimerie, le président a lancé une démarche RSE il y a trois ans. L’imprimerie a fait baisser la gâche de papier à 20 % du volume. « On essaie de la ramener à 15 % ». Certifiée par différents labels ou marques : Imprim’vert, PEFC et FSC, elle a également mis en place le recyclage des déchets des palettes, le traitement des solvants, la gestion de la forêt, etc.
