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Vincent Coiffure anticipe sa croissance
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Vincent Coiffure anticipe sa croissance

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Comptant parmi les réseaux de coiffeurs indépendants les plus importants de Bretagne, le groupe Vincent Coiffure à Plérin, dans les Côtes-d'Armor, poursuit son travail de différenciation pour attirer les talents de demain.

— Photo : @SachaDouart

Vincent Coiffure a le vent en poupe. Groupe indépendant composé de 21 salons de coiffure (5,2 millions d’euros, 130 salariés), la PME costarmoricaine entend entretenir cette dynamique. « Nous n’avons pas encore de problèmes pour recruter de nouveaux salariés mais force est de constater que le nombre de candidats diminue, précise Samuel Le Nagard, cogérant de l’enseigne fondée en 2004 à Plérin avec son beau-frère à la ville Vincent Ren. Nous avons débuté avec cinq salons à Saint-Brieuc, Dinan et Paimpol et rapidement le concept a plu. Il fonctionne tellement aujourd’hui que nous sommes obligés de freiner notre croissance pour mieux préparer l’avenir. »

Crise des vocations

Car si, en 2019, les effectifs de Vincent Coiffure sont au complet, le groupe a stoppé toutes ouvertures pour les mois à venir. « Il est nécessaire d’être plus attractifs afin d’attirer les talents de demain. On se rend compte qu’il est de plus en plus difficile de séduire car la crise des vocations est forte. Le métier attire moins, de nombreux salons ferment faute d’une concurrence parfois sauvage. À nous, groupe structuré, de faire valoir nos atouts, de démontrer qu’il est possible de s’épanouir dans ce secteur. Notre progression, réalisée en quelques années, en est une belle preuve. »

Jouer le co-actionnariat

Il faut dire que dans l’univers des brushings, colorations et des permanentes, Vincent Coiffure n’a jamais rien fait comme les autres. Positionné sur le créneau du moyenne gamme, le réseau entend jouer la carte du co-actionnariat à plein. « Pour qu’un établissement nous rejoigne, il faut qu’il s’appuie au minimum sur six salariés avec une volonté d’ouvrir le capital aux managers en place ou issus de nos autres magasins. » Six unités, sur les 21, sont aujourd’hui rentrées dans ce schéma. « La campagne de communication que nous venons de mettre en place a cette idée de démontrer la dynamique de notre enseigne, les spécificités de notre concept marketing, etc. »

Engagement humain

Auprès de ses clients, Vincent Coiffure joue la carte du décalé en parodiant légèrement ses fondateurs au travers un magazine semestriel réalisé par l’agence Des Ronds dans l’Eau. « L’idée est d’expliquer, de séduire mais aussi de donner du concret. Ainsi, afin de valoriser le travail de nos collaborateurs, nous venons de les augmenter tous de 100 euros net. C’est un effort important mais qui démontre notre attachement à leur travail. L’ascenseur social fonctionne également pleinement car nous souhaitons responsabiliser et impliquer nos salariés. Nos clients apprécient cette sincérité dans l’engagement humain. »

Croissance externe

Dans cette dynamique, Vincent Coiffure estime que sa croissance passera par le rachat la potentielle acquisition d’un groupe indépendant de taille identique. « Cela nous permettra de franchir une étape supplémentaire et d’imposer Vincent Coiffure comme une marque forte dans un univers très concurrentiel. »

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