Le créateur
Costarmoricain d’origine, Sacha Drouart est diplômé d’un master en communication à l’université Michel de Montaigne Bordeaux 3. Après une année passée au Centre culturel francophone de Vancouver, au Canada, en tant qu’assistant de communication, il décide de poser ses valises à Lamballe.
« Je me suis rendu compte que je connaissais mal mon territoire et son tissu économique. Passionné déjà par la photographie, je me suis rapproché de la Cooperl pour leur proposer un reportage photo en immersion. Pendant plusieurs jours, j’ai sillonné les abattoirs et les élevages du groupe. » Peu encline à ouvrir ses portes, la coopérative porcine se laisse séduire par Sacha Drouart, allant même jusqu’à exposer les portraits de son personnel dans le cadre d’une exposition baptisée « Les visages » de Cooperl.
Le projet
Conscient qu’il tenait l’approche idéale pour construire son projet professionnel autour de la photographie économique, autour de la valorisation des hommes et de leurs savoir-faire, Sacha Drouart, 33 ans, décide de se mettre à son compte. « Pendant quatre ans, je n’étais pas à temps plein, faute d’avoir créé un réseau suffisant. Et puis en novembre 2017, j’ai décidé de franchir le pas de la création d’entreprise en me consacrant uniquement à la création de reportages photos. »
Il investit plus de 40 000 euros dans l’acquisition de matériel haut de gamme, renouvelé tous les ans. « C’est une exigence afin de proposer l’offre la plus qualitative possible. J’ai emménagé également dans un studio dédié, où j’ai développé une activité autour de la photo commerciale pour des plaquettes publicitaires, des lancements de produits, etc. »
Les perspectives
Sa réussite, Sacha Drouart la doit notamment au monde agricole qui lui a ouvert ses portes en totale confiance. « Cela m’a demandé du temps et de l’énergie, car il fallait que les agriculteurs acceptent de voir un étranger entrer dans leur élevage, encore plus quelqu’un qui en ressort avec des photos. » Ce secteur représente actuellement 30 % de son activité, allant de la réalisation de reportages en élevages au suivi de manifestations professionnelles ou grand public. « Grâce au monde agricole, qui a su faire fonctionner le bouche-à-oreille, des portes se sont ouvertes dans d’autres secteurs. »
Hôtellerie, restauration, industrie, etc., Sacha Drouart répond aujourd’hui à tout type de demande. « Le fait d’être autodidacte de la photographie m’offre une approche différente, celle de me mettre au service total de mes clients. Je ne suis pas d’emblée dans une recherche de résultats artistiques. L’approche personnelle plaît. »
