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Roz Marine ramène l’activité thalassothérapie à Perros-Guirec
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Roz Marine ramène l’activité thalassothérapie à Perros-Guirec

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Julien Majou, entrepreneur finistérien, mène avec deux associés un projet de plus de 30 millions d’euros qui va ramener l’activité thalassothérapie à Perros-Guirec. Avec 91 chambres et suites et des séjours de trois ou six jours de soins à l’eau de mer et aux algues, Roz Marine devrait attirer 15 000 clients par an, pour 35 000 nuitées.

Julien Majou relance la thalassothérapie à Perros-Guirec — Photo : DR

Après 50 ans d’existence et une parenthèse qui aura duré cinq ans, la thalassothérapie revient à Perros-Guirec. Mais s’il fait sien la tradition de l’activité dans la cité balnéaire, et le savoir-faire de ses employés dont un certain nombre va travailler désormais pour lui, Julien Majou a tout changé. L'entrepreneur finistérien amorce un projet de 30 millions d'euros pour recréer une activité thalasso dans la ville emblématique de la côte de Granit Rose.

À commencer par le bâtiment lui-même, qui a remplacé l’ancien mais aussi un local municipal et un immeuble qui accueillait un cabinet médical et des logements. Sur cette emprise, c’est un resort de 7 000 m² qui sort de terre depuis juin 2021, pour un chantier de démolition qui avait débuté un an auparavant. La nouvelle structure, qui portera le nom de Roz Marine, comptera un hôtel sur 4 000 m², la thalasso sur 2 500 m² et un restaurant sur 500 m². "La précédente thalasso n’avait pas d’hôtel et souffrait de cette absence", explique le président de la société finistérienne éponyme créée pour le projet, basée dans le Finistère. "Nous, nous proposons des séjours en demi-pension de trois à six nuits, pour des clients qui viennent avant tout en thalasso."

Paris et les grandes métropoles

Cette clientèle, constituée souvent de retraités mais que Julien Majou espère élargir aux actifs, se situe principalement à Paris mais aussi dans les grandes métropoles sans accès à la mer, comme Lyon, et, en Bretagne, à Rennes, Brest et Nantes. Roz Marine, lui, proposera des forfaits 18 ou 24 soins à base d’eau de mer (une condition pour se prévaloir du statut de thalassothérapie), qui est aspirée grâce à un tuyau qui passe sous la digue puis la plage de Trestraou. Seront ainsi ouverts aux visiteurs 27 cabines de soins, où seront notamment pratiqués des bains hydro-massants et des enveloppements d’algues, et deux bassins d’eau de mer qui auront vue sur mer. Un restaurant de 150 couverts, au-dessous des bassins, et 91 chambres et suites complèteront les équipements d’un complexe qui devrait accueillir 15 000 personnes par an, pour 35 000 nuitées.

Activité sans saisonnalité

"Ce sont des personnes qui ne seraient pas venues à Perros-Guirec car elles choisissent d’abord de faire une thalasso avant de se demander ensuite où elles vont aller", reprend l’habitué de la station balnéaire costarmoricaine, dont l’épouse est perrosienne. "Et elles viendront toute l’année car l’activité n’a pas de saison, l’automne étant même une période faste." Ces deux arguments, ainsi que l’aspect structurant du concept, ont convaincu Lannion Trégor Communauté de consentir une subvention de 150 000 euros pour un projet qui aura coûté 30 millions d’euros HT. Prévu pour se terminer à la fin de l’année 2022, pour une ouverture avant Noël, le chantier de l’immeuble était constitué de 19 lots, dont 18 ont été attribués à des entreprises bretonnes comme Le Couillard Constructions (Lannion), Scobat (Trégueux) ou encore Bihannic (Brest). Le bâtiment, dont le toit symbolise les vagues et qui est "posé" sur 171 pieux enfoncés à huit ou quinze mètres de profondeur, est dû à Christophe Bidaud, du cabinet d’architectes CBA (Rouen).

Pour se démarquer des offres concurrentes, Roz Marine va s’appuyer sur un environnement privilégié, avec le site Natura 2000 des sept îles et un sentier douanier d’où a été aperçue en février une baleine à bosses ! Mais aussi sur un jardin d’hiver sur deux niveaux, où les clients pourront se prélasser entre deux soins, et un "parcours celtique", dont les étapes feront monter puis descendre la température, favorisant le travail de récupération. Le nouveau complexe emploiera dans un premier temps 70 salariés, auxquels Julien Majou ajoute le même nombre d’emplois indirects, entre blanchisserie (deux tonnes de linge par semaine) et livraisons d’ultra-frais et de frais, notamment.

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