
L’entreprise Pincemin (17,9 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2022, 180 salariés), connue sous la marque de maisons modulaires en ossature bois E-Loft, a été placée en redressement judiciaire le 23 mars par le tribunal de commerce de Saint-Brieuc, jusqu’au 22 septembre. La société, installée à Ploufragan, connaît un passif (fiscal, social, financier et fournisseur) s’élevant à 32 millions d’euros.
Un modèle économique à repenser
Pincemin, qui existe depuis 1870, a indiqué dans un communiqué que ses difficultés ont débuté avec la crise du Covid et se sont amplifiées avec la hausse des coûts de matières premières et de fabrication. Une autre raison de l'ouverture de cette procédure collective serait le passage d’un modèle de fabrication standardisée à celui d’une personnalisation des produits plus coûteux. "Notre modèle économique ne fonctionne plus", reconnaît la société, informant également que "le manque de personnel sur les chantiers ne (lui) permet plus de maintenir un rythme de livraison correspondant au carnet de commandes."
Recherche d'investisseurs
"L’ouverture de cette procédure va permettre d’alléger le poids de la dette tout en ouvrant une nouvelle phase de recherche d’investisseurs", ajoute la PME costarmoricaine. Filiale du groupe belge Etex depuis janvier 2021, elle est installée sur l’ancienne friche Chaffoteaux, aux Châtelets, à Ploufragan, où elle compte 120 salariés, ainsi que sur un deuxième site, près de Valenciennes (Nord), ouvert au printemps 2022, qui lui a permis de doubler sa capacité de production. Etex, qui a nommé l’un de ses cadres, Laurent Maroy, directeur général de Pincemin fin février, est considéré dans la procédure comme un interlocuteur crédible et sérieux par le tribunal de commerce de Saint-Brieuc.