Meubles Couapault : Liquidée, l'entreprise repart en Scop avec le nom Akty
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Meubles Couapault : Liquidée, l'entreprise repart en Scop avec le nom Akty

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L'enJEu Fondée en 1965, l'entreprise Couapault, liquidée en mars dernier, renaît sous la forme d'une entreprise coopérative baptisée Akty. Elle bénéficie du soutien et de la participation financière des 16 salariés.
— Photo : Le Journal des Entreprises

Akty, tel est le nom le nom de la société coopérative et participative créée en juillet dernier qui, depuis le 1er septembre, a repris l'entreprise de meubles Couapault, basée à Hillion. Cette dernière avait été mise en liquidation en mars dernier après que le groupe EDM Projets, qui l'avait rachetée en 2011, ait lui-même été placé en redressement judiciaire.




L'ensemble des 16 salariés

À l'origine de ce projet collectif, auquel ont participé l'ensemble des 16 salariés de l'entreprise dont l'ancien directeur René Couapault, désormais commercial, se trouve Jean-Luc Dumas qui, fin 2013, était à la recherche d'une entreprise à reprendre en Bretagne. Cet ingénieur disposant d'une solide expérience dans la production industrielle et la direction de PME a d'abord été séduit par la cohésion d'un groupe qui, à l'époque déjà, savaient que son entreprise serait irrémédiablement liquidée. « J'ai pu voir les gens en situation de travail et discuter avec eux, explique le natif de Rennes. C'est véritablement cela qui m'a fait penser que le projet de Scop était réalisable. D'autant plus que l'outil industriel était à niveau et le magasin en très bon état. »




Aide des Scops bretonnes

Une reprise qui s'est aussi concrétisée grâce au soutien d'un certain nombre de partenaires dont l'Union régionale des Scop de l'ouest, Initiative Armor, qui a confirmé la faisabilité économique et accordé l'octroi des prêts d'honneur, la Région Bretagne et la Caisse des Dépôts qui ont apporté leur soutien à travers le dispositif Brit dédié aux repreneurs ou encore l'État, via Pôle Emploi. En tout, c'est 240.000 euros qui ont été réunis par les salariés pour payer, notamment, le montant de la reprise et le prix des actifs (115.000 euros). Une reprise qui n'intervient que sur la moitié des baux, soit environ 1.700 m².




Dynamique positive

« Nous avons vraiment senti une vraie volonté d'aider, à l'image du maire d'Hillion , reconnaît Jean-Luc Dumas. Cela a entraîné une dynamique positive et nous avons obtenu les prêts bancaires.Parce que la notion de Scop séduit. Aujourd'hui, le problème, dans les entreprises, c'est qu'on ne libère pas les énergies. La structure hiérarchique ne permet pas aux gens de s'exprimer et la méthode classique de gestion prend les salariés pour des variables d'ajustement. » Pour l'exercice à venir, l'entreprise coopérative table sur un chiffre d'affaires prévisionnel prudent de 1,7 million d'euros. Pour atteindre ses objectifs, la Scop, qui compte déjà parmi ses clients le groupe The Peninsula Hotels, mise sur le rajeunissement de ses gammes et la création de nouveaux mobiliers. Elle espère faire la moitié de son chiffre d'affaires localement, notamment auprès des particuliers, et le reste en agencement d'hôtels de prestige, en particulier à l'international.

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